15 000 visiteurs…Merci, merci, merci mais il reste tant à dire, tant à faire ensemble…
Ce blog vient de passer le cap des 15 000 visiteurs… Grand merci à tous, à toutes, mais prenons un peu de recul.
C’était un soir de l’automne 2015, dans un bar de ma bonne ville de Gien, sirotant une bière avec Fabien, un des amis de ce beau comité du Parti de Gauche que nous animions. Nous discutions de tout et de rien, de nos actions, du congrès que nous avions vécu récemment et de ce souhait déjà ancien d’écrire cette fameuse autobiographie politique dont j’ai le projet et qui sera dans les meilleurs librairies un jour, j’espère pas trop lointain..
« En attendant, tu sais écrire, pourquoi ne pas faire un blog sur tous ces combats que tu as menés, les enseignements à en tirer, ce serait sûrement utile » me dit mon ami.
L’idée est lancée, prend forme et c’est ainsi qu’à partir de cette idée est né cet essai de publication avec des maladresses, avec ma non-maîtrise de ces techniques informatiques, avec cette volonté de témoigner pour ce que l’expérience peut servir à nos objectifs, à notre cause.
Cet objectif de témoignage s’est peu à peu dilué dans tous évènements qui ont marqué la réalité de nos luttes, dans le vécu d’évènements témoins de ce fait avéré que l’on ne récrit pas l’histoire mais que ce qui la fit revient sans cesse sur le devant de la scène.
L’espoir de l’après 68, de ces années 70, de cette volonté qui était la nôtre de construire autour de la CFDT de cette époque le syndicalisme nouveau au cœur du mouvement révolutionnaire, nos exigences de socialisme, d’autogestion, de planification démocratique collaient à merveille à la naissance et aux objectifs de notre parti en 2008.
Ma participation aux combats écologiques découverts en 1972 à Dampierre-en-Burly, au travers du nucléaire, se sont naturellement retrouvés dans la superbe charte éco socialiste que nous y avons élaborée.
La volonté d’un parti fort, les articles sur l’impasse du mouvement dit gazeux sont eux aussi le lien entre l’échec de l’expérience vécue chez les alternatifs dans les années 80, le retour de l'espérance avec le PG en 2008 et les réalités motivant mon départ du conseil national en 2016 et de la FI en décembre de la même année.
Même si hélas ce blog est resté plus que timide en nombre d’abonnés, le nombre de lecteurs constants à chaque article, vos commentaires et réactions tant sur le blog que sur les parutions Facebook prouvent l’intérêt que chacun porte à cette vue sans profondeur intellectuelle certes mais guidée uniquement par cette expérience de Mai 68 au PG, de Descamps à Mélenchon, des combats sociétaux des années 70 au sauvetage des platanes de Gien.
Et aujourd’hui, on en sommes-nous ?
Nous vivons un temps exécrable de pré-fascisation où se développent tous les racismes en tête desquels on trouve le racisme antimusulmans et l’homophobie, où se cassent, à l’endroit d’une classe ouvrière anesthésiée par les techniques anglo-saxones de gestion /"management" et un discours libéral ultra médiatisé, 150 ans d’acquis du monde du travail et le magnifique programme du CNR. S'y ajoutent le mépris d’une majorité qui entend se maintenir au pouvoir par le mensonge et la répression qui nous conduit à des organisations ou actes aussi spontanés qu’irréfléchis et dangereux pour nos libertés même.
Mais dans le monde entier se révèlent les mobilisations des peuples sur la base de nos espoirs portés depuis 10 ans par Jean-Luc Mélenchon et notre beau Parti de Gauche, la Révolution citoyenne par la prise du pouvoir par les urnes et l’immersion du peuple sur la scène de l’Histoire par une Assemblée Constituante élue.
Mais il nous reste tant à faire, vous qui avez suivi article par article, l’évolution de cette pensée, le poids de cette expérience, ne croyez à aucun moment que c’est sans douleur profonde que j’ai vécu cette régression de notre parti en 2015/2016, cette prise en otage, consentante ou pas, de l’homme de courage que j’ai tant admiré, et que j’ai fait serment de ne jamais abandonner, par un mouvement si gazeux qu’il s’évaporera demain ou après-demain. Croyez bien cependant que les accusations d’aigreur furent lourdes à porter mais la foi est souvent plus forte que la désespérance.
Aujourd’hui un goût de miel me revient en bouche quand je revois la réflexion constructive renaître au sein de mon parti, quand je lis certains de ceux qui me moquaient ou pire se dire qu’il faut revenir aux fondamentaux, que la FI a du plomb dans l’aile et que finalement notre beau parti a de beaux jours devant lui.
Nous aurons donc encore, ensemble, la force de porter la nécessaire refondation de notre parti sur ses bases fondatrices, la République, l’éco socialisme et sur son positionnement de classe et de masse.
Puisse dans ce temps où les conséquences des phénomènes d’intoxication, de cette possibilité de penser posément, dans ces périodes où le rythme de la vie frénétique s’impose à nous au travers des déversements médiatiques et des réseaux sociaux, se retrouver l’analyse et la mobilisation populaire que peuvent seuls porter les organisations structurées et fortes, notamment les syndicats et pour ce qui nous concerne le Parti de Gauche, organisant les conditions d’une révolution citoyenne en France et que puisse se présenter et triompher, au travers de la victoire politique nécessaire au maximum en 2022, le visionnaire, l’analyste géopolitique brillant, l’homme de courage et de culture qui était et qui reste l'alternative: Jean-Luc Mélenchon.