C'est avec mon total soutien, qu'avec son autorisation, je partage sur ce blog, un article très bien fait de ma camarade Michelle Tirone. Adrien est un jeune camarade de déjà longue date, connu dans notre mutuel soutien et admiration à Jean-Luc Mélenchon dans ce qui faisait ce beau Parti de Gauche.
Même si, au contraire de lui, je me suis vite éloigné de LFI parce que je n'approuvais ni son orientation de type PS bis, ni son organisation non partidaire, ni ses combats de sous-lieutenants qui se confirment encore plus aujourd'hui, encore ce qu'il m'a été donné de subir dans mon comité du Giennois et mon département du Loiret, j'ai gardé pour Adrien, soutien à la plupart de ses interventions à l'Assemblée (à commencer par la première si claire et contruite) ou ailleurs, ce respect qu'on doit aux grands politiques, cet espoir que la jeunesse incarne toujours.
Une affaire de gifle, dans des circonstances de violence de couple particulières, qui ne ressemble en rien à ce qu'est Adrien, que d'un côté de soi-disant féministes tirant sur un certain intégrisme et d'un autre certains ou certaines politiques aux dents longues qui voient dans celui qui peut être le successeur de Jean-Luc un obstacle à leurs ambitions politiciennes, aidés en cela par un système médiatique qui se régale du grain de la haine anti Mélenchon, révèle les faiblesses d'un mouvement où chacun rentre et sort comme dans un moulin sans engagement, sans adhésion, sans cotisation et bien mal organisé en démocratie interne.
Ne leur en déplaise, Adrien avec un courage très mélenchonien, reviendra très vite d'une manière ou d'une autre sur la scène politique et nous sommes des milliers à l'attendre, nous serons beaucoup plus à le soutenir à le soutenir dans l'épreuve.
Adrien, mon camarade, courage, nous sommes avec toi.
Merci Michelle pour ce billet si bien écrit:
"Michelle Tirone
LA RÉPONSE SERAIT-ELLE : ÊTRE PLUS VIOLENT QUE VIOLENT ?
Même après la décision de justice, une décision la plus lourde jamais décidée pour un cas similaire. Même après la décision (très lourde également) du groupe LFI, les demandes de punitions contre Adrien Quatennens n'en finissent pas de se manifester. Et ce sont celles et ceux qui osent dire STOP qu'on tente de culpabiliser !
La veille de Noël, alors que tout semblait calmé, une des députées LFI, avocate de métier, en a rajouté une couche sur Tweeter ! La voilà qui conseille de méditer sur les arguments de « jeunes insoumis » qui réclament la tête d’Adrien Quatennens.
La même qui expliquait quelques jours avant que la décision du groupe à l’Assemblée concernant la « punition » infligée à leur camarade Adrien Quatennens avait été prise démocratiquement.
Ne respecte t-elle pas elle-même cette décision ?
Son rôle n’est-il pas d’argumenter dans le sens de la sagesse au lieu de conforter ces jeunes dans leur réaction catégorique et tellement inhumaine que c’en est glaçant ?
Mais en fait, c’est quoi la violence ?
On peut lire souvent comme argument contre Adrien Quatennens que « rien ne justifie l’acte violent, quelles que soient les circonstances »
La violence n’est-elle que physique ?
N’y a t-il pas d’autres formes de violences ?
Quand on examine l’affaire Quatennens, il semble que la seule violence admise comme telle dans toute cette histoire soit une gifle.
Par conséquent, il n’y aurait pas de punition assez sévère pour cette gifle !
Mais la violence exercée contre lui depuis maintenant plus de trois mois ?
La violence de ce que réclament encore quelques-uns et quelques-unes en plus des punitions déjà infligées ?
Quel est le degré de ces violences-là ?
Quelqu’un se pose t-il seulement la question ?
Jusqu’où ces « justiciers » estiment-ils avoir le droit d’aller sans que personne ne leur montre qu’il y a des limites à tout, y compris dans le degré de la punition ?
Nous baignons dans un monde violences.
Plus de 6000 morts pour un mondial de foot qui finalement n’a été boycotté que par des gens intransigeants et par ceux qui, de toute façon, n'aiment pas le foot.
On a vu tout de même, venant d'élu.e.s qui ne pardonnent rien à Adrien, des tweets félicitant les joueurs et les encourageant.
La violence est présente partout, montrée partout, encensée partout sous une forme ou sous une autre.
La violence des multiples punitions infligeables à Adrien Quatennens serait, elle, légitime ?
La seule violence légitime est celle exercée par la loi. Absolument aucune autre n’est légitime. La loi d’ailleurs, interdit de se faire justice soi-même, ce n’est pas pour rien.
Encourager la violence des justiciers qui se pensent sans doute irréprochables en tout, est faire preuve de violence.
Ecouter la parole des victimes
Céline Quatennens a été écoutée, elle a porté plainte, son statut de victime a été reconnu par la justice et le coupable a été puni.
Personne, absolument personne, même pas lui-même, ne justifie l’acte violent d’Adrien, personne n’a jamais écrit qu’il avait bien fait de la gifler, ni même que ce n’était pas grave, ni qu’un tel geste ne comptait pas.
Je défie qui que ce soit de trouver de telles affirmations dans tout ce que j’ai écrit.
Cependant, il est connu qu'on peut être victime et coupable lors d’une même affaire de ce type. Les jugements punissant les deux partenaires ne sont pas si rares.
Le cas de Jérôme Peyrat (UMP puis LREM) est parlant : coupable de violences physiques envers sa compagne avec tentative d’étranglement (14 jours d’ITT), il sera condamné à 3000€ d’amende avec sursis (seulement!). Son ex-compagne a été condamnée (sans sursis) quelques semaines plus tard pour harcèlement et violences conjugales à son encontre…
Toute personne travaillant dans le domaine judiciaire ou médical sait parfaitement que dans une relation de couple, tout n’est pas si simple et que tout n’est pas « Violences Sexistes et Sexuelles » dans ce genre d’affaires.
Donc, oui, la parole de Céline Quatennens, victime, a été entendue, la sévérité de la punition semble n’avoir jamais été égalée ni même approchée jusqu’à ce jour pour le type de faits retenus par le parquet (une gifle unique et une série de sms).
Mais quand son époux relate, lui, les faits dont il s’estime victime, non seulement il n’est pas entendu mais on lui interdit même de parler !! Sous prétexte de féminisme.
Comme si être un homme enlevait tout droit à être écouté et comme si être une femme donnait droit et excuse à toutes les violences !
Le féminisme doit-il piétiner l'égalité ?
Alors, cette députée avocate rétorque qu’Adrien Quatennens n’ayant pas porté plainte et que la justice ne s’étant pas auto saisie, on ne peut qualifier Céline d’auteure de violences conjugales.
Juridiquement, oui, elle a raison.
Mais empêcher Adrien de parler ? De quel droit ?
Quand Céline a communiqué sur les violences qu’elle disait subir depuis plusieurs années, on ne pouvait qualifier Adrien d'auteur de ces violences puisque le parquet ne les avait pas retenues après une enquête poussée.
Et pourtant, là, aucun problème pour les valider parce qu’il faut « croire les victimes ».
OK mais seulement quand la victime présumée est une femme.
L’homme victime a encore du mouron à se faire alors qu’il en est au stade de ne pas être seulement entendu !
L’argument du patriarcat qu’il faut combattre ne vaut pour certain.e.s que quand ça va dans le sens qui les intéresse.
N’est-ce pourtant pas une conséquence du patriarcat et une de ses caractéristiques que de considérer systématiquement l’homme comme le seul possiblement dominateur, le seul potentiellement violent, le seul qui ne doit pas se plaindre ? Un homme ne pleure pas !
Adrien Quatennens ne peut plus nous représenter à l’Assemblée !
On a lu cette affirmation catégorique dans les quelques communiqués de « jeunes insoumis » dont on ne sait d’ailleurs pas combien de personnes ils représentent en réalité (une dizaine de communiqués sur quelques centaines de groupes de "jeunes insoumis") mais sur lesquels se sont jetés les médias et quelques député.e.s dont le vœu le plus cher n’est probablement pas l’avancée dans le combat contre les violences faites aux femmes mais surtout de voir Adrien Quatennens disparaître de la scène politique.
A noter comme est invisibilisée la position favorable au retour serein du député Quatennens !
Adrien Quatennens ne peut-il plus représenter les femmes ?
Ne peut-il plus être crédible dans la lutte féministe ?
Les « repentis » ne sont-ils justement pas les meilleurs défenseurs des causes dans lesquelles ils ont été d’abord coupables ?
Un documentaire diffusé récemment et disponible, notamment, sur la chaîne Planète+ Crimes est plus qu’édifiant :
« Repenti du ku klux klan : les secrets d'un ancien grand dragon »
Shane est né dans le Klan et a été bercé par les discours des suprémacistes blancs de sa famille auxquels il a adhéré, devenant lui-même un membre haut placé de l'organisation. Après une prise de conscience et un travail sur lui-même, aujourd’hui, il milite contre le racisme. Il est pourtant responsable d'avoir propagé une telle haine qu'elle a coûté la vie à plusieurs personnes.
Prise de conscience ?
Adrien a déjà passé cette étape, quoique concluent celles et ceux qui s’acharnent contre lui à la suite de son interview télévisée dans laquelle il est bien facile de ne voir que la caricature exposée par ceux qui veulent sa mort politique.
Il le dit dans cette interview, dès que la gifle a été donnée, il est allé consulter un psychologue parce que ce geste a été une alerte et qu’il a voulu comprendre et ne pas s'enfoncer dans la violence.
Travail sur lui-même ?
Adrien le fait aussi puisqu’il est suivi par un ou une thérapeute depuis qu’il a commis cet acte.
Comme il le dit, il n’a pas attendu Rousseau ou Autain pour le faire.
Alors, à moins de s’enfermer dans cet esprit de vengeance et cette violence punitive auxquels se livrent celles et ceux qui hurlent encore « au bûcher ! », il est préférable d’avancer positivement et même si l’on devait considérer qu’Adrien est coupable et seul coupable dans son couple, la voie de la sagesse est celle de sa réintégration dans de bonnes conditions en l’aidant et non en le rejetant.
Parce que se rendre coupable d’actes plus violents que ceux du coupable que l’on veut punir n’est pas digne de la pensée humaniste dont la FI se réclame."