Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

50 ans après...

4 septembre 2024

Pourquoi faut-il que les déceptions volent en escadrille

Il y a 33 ans, je quittais après 2 ans de doutes et de réflexion intense l’organisation syndicale CFDT à qui j’avais donné 27 ans de ma jeunesse et de ma vie, après sa création  décembre 1964 date de mon adhésion, sa maîtrise réaliste et active de mai 68, son congrès de 1970 et l’espoir révolutionnaire des années 70. Son inféodation au courant rocardien du PS, sa non implication dans la contestation des décisions de 1983 et sa préparation avec le pouvoir de la scandaleuse loi Quilès Rocard qui coûte si cher aujourd’hui aux usagers de ce qui fut une si belle administration ont eu ce jour de 1991, raison de mon optimisme légendaire.

Ne pouvant admettre d’être non organisé, ce qui reste une catastrophe pour le monde du travail, j’ai adhéré dans le quart d’heure à la CGT qui pourtant m’en avait fait avaler des couleuvres, qui me traita naguère de « syndicaliste à la mode de Vatican 2 » mais qui me semblait avoir évolué sur une conception proche de la mienne, celle d ‘un syndicalisme révolutionnaire, interprofessionnel (ce qui me détermina dans mon choix entre CGT et SUD).

Après il fallut avaler les couleuvres Thibault, vous savez, ce camarade qui fut recasé aux JO de la honte et qui pose fièrement aux côtés de de son mentor Roussel et même de De Bézieux ex patron du MEDEF en valorisant cette manifestation d’aliénation des esprits au travers du sport, puis les frasques Le Paon, les atermoiements de Martinez ….

Heureusement, il y eut 2008, Jean-Luc Mélenchon crée le Parti de Gauche et tous les thèmes de notre congrès de 1970 reprennent de la couleur, l’autogestion, la planification, le socialisme dans la démocratie auxquels s’ajoutent l’égalité des droits, le féminisme dans son concept malgré ses outrances et l’éco socialisme…Espoir qui renaît, hélas terni quelques années plus tard par les reculs imposés par l’électoralisme d’un mouvement dit gazeux.

Espoir renaissant lorsque la CGT porte le combat contre la retraite à 64 ans et que nous atteignons le summum de la lutte le 1er mai 2023.

A cette date Sophie Binet est élue secrétaire générale et je le vis comme un réel espoir. Espérance de très courte durée puisque le premier acte de la camarade Binet est de répondre favorablement à la demande de rencontre de Mme  Borne pour examiner la paix sociale !!!!!! Ce fut la signature de l’acte de décès de notre combat et la validation du projet scélérat.

En ce temps de crise politique, quand le pouvoir macronien est à l’agonie, quand des forces se battent pour en finir avec Macron et son fan club désavoués par le peuple à 3 reprises en un mois, quand la jeunesse éternel espoir des luttes sociales, celle célébrée en leur temps par Jaurès dans on « discours à la jeunesse »,   par le Che par sa déclaration gravée au fronton du mémorial de Santa Clara « La arcilla fondamental de nuestra obra es la juventud » notre syndicat n’appelle en aucun cas à la généralisation des luttes dans les entreprises et repousse de journées en journées des rassemblements aléatoires dont le prochain peut paisiblement attendre le 1er octobre…Plus grave peut être, invoquant la charte d’Amiens (par ailleurs discutable sur certains points) et sur laquelle il s‘est assis pendant son demi-siècle de courroie de transmission du PCF, il refuse de s’associer à la grande protestation politique du 7 septembre, validant de fait son abstention de toutes les procédures de contestation ou de destitution du système Macron.

Que faire désormais, vivre une nouvelle fois la tristesse de la rupture de 1991 ? Continuer d’avaler ces couleuvres indigestes ? Se retrouver dans les rangs d’inorganisés qui, à l’instar des GJ finiront toujours par l’infiltration des idées et la mainmise de forces anti sociales, anti sociétales comme l’extrême droite…

Se désespérer, abandonner le combat n’est pas dans ma nature et je suis de ceux et de celles qui voulons partir sans avoir renié aucune des idées, aucune des luttes, aucun des idéaux qui furent les nôtres mais comment et avec qui dans un tel contexte ?

Je n’ai pas cette réponse hélas

20 août 2024

Destitution du président: LFI est dans le vrai

Dans un article intitulé "Destitution, la menace fantôme", le quotidien régional de là où je réside (excellent par ailleurs notamment dans ses éditions locales) publie une analyse de la situation liée à la position LFI sur la destitution.
Chacun de ceux qui me suivent savent les réserves que je mets depuis longtemps sur LFI et la fausse radicalité de plusieurs points de son programme mais aussi que, sur ce point, je soutiens l'initiative, que je pense qu'elle a du sens, LFI étant quand même que ça plaise ou pas, le premier groupe de la composante NFP, première composante de l'Assemblée.
Hormis le fait de connaître comme trop souvent, le résultat politique avant les débats ou le résultat du second tour avant que ne se déroule le premier, ce qui est une spécialité de la presse en général, cette analyse n'est pas mauvaise.
Elle a le défaut habituel de mettre dans les têtes un résultat qui n'est pas aussi simpliste de vouloir balayer d'un revers de main la possibilité de convaincre mais aussi et surtout la qualité de mettre en lumière les attitudes des autres forces du NFP....
D'abord le PS, que la FI a eu le grand tort de ramener sur le devant de la scène; et qui joue son jeu habituel depuis 40 ans de fricoter avec les positions de droite et de jouer le double jeu d'éliminer le leadership de LFI en imposant ses candidats premiers ministres pour finalement probablement finir en acceptant le candidat hollandiste Cazeneuve...
Ensuite, EELV, jouant en nuances le même jeu flou et européiste libéral que l'hypothèse Macron/Cazeneuve en devrait finalement pas troubler...
Enfin le PCF, dont M.Chassaigne ne doit pas se souvenir que LFI s'est effacé pour lui permettre d'approcher le perchoir ose déclarer "qu'on est toujours à la merci d'une organisation qui déstabilise l'ensemble"
Triste réalité pour celles et ceux qui croient et militent pour une union irréaliste de la carpe et du lapin qui refera du Mitterrand ou pire, du Rocard et confirmation pour toutes celles et ceux qui, comme moi, croient depuis mai 68 que seule une radicalité sans faille est de nature à changer ce monde et qu'il faut savoir souvent qu'il vaut mieux être seul que mal accompagné.
Oui sur ce point LFI a raison et doit maintenir sa position coûte que coûte, l'avenir le démontrera sans doute trop tard mais il le démontrera.
26 juillet 2024

On avait dit rupture...?

 
Ecœuré, démotivé, que faire quand on n’a plus les moyens physiques et syndicaux de participer au rapport de forces indispensable qui passe inéluctablement par la grève générale et la victoire électorale des forces de rupture?
Depuis 1964 je milite pour un autre monde possible.
J’ai compris en mai 68 qu’il n’y a avait pour y parvenir qu’une stratégie, celle de la rupture avec le système capitaliste en même temps que la construction d’une force révolutionnaire syndicale et politique et la volonté tenace d’en finir avec la Constitution de la 5ème République.
La CFDT pouvait l’être, portée par le courant mai 68 qu’elle dominait largement, elle en avait tous les moyens, reprise en mains par les forces du social libéralisme portées par le PS, elle a fini dans le camp adverse.
Le PSU pouvait l’être, son responsable d’alors, porté par les ambitions électorales l’a réduit à peau de chagrin dès 1974 et a fini, séduit par les mêmes sirènes, celle du PS libéral, les dépassant même parfois comme dans sa phase 1er ministre cassant la plus belle de nos administrations en 1991.
Le PC l’était avant sa mue profonde dès 1968 où il n’a pas compris l’aspiration révolutionnaire du peuple et l’a limitée à un combat social pour les salaires sans reconnaître voire en insultant la volonté de rupture des étudiants et ouvriers en lutte pour un autre monde.
Les années PS avec leur lot de trahisons, d’amnistie des généraux d’Alger, l’adhésion à l’Europe libérale, la reconnaissance du parti facho dans le camp des forces républicaines, le traité de Maastricht et l’appel au OUI en 2005 ont conduit notre République à la situation d’aujourd’hui.
Je n’ai jamais perdu l’espoir, j’ai retrouvé la volonté du combat pour cet autre monde grâce dès 1990, comme je l’ai dit souvent, à un homme de courage, Jean-Luc Mélenchon qui n’est pas mon gourou comme d’aucuns le prétendent mais bien le camarade clairvoyant, capable de se remettre sans cesse en cause,possédant une maîtrise géopolitique sans pareille et qui devait légitimement autant qu’efficacement, la FI étant reconnue par le peuple comme 1er parti du courant, être le choix du NFP pour le poste de 1er ministre.
L’opposition logique de la droite à cette hypothèse n’a rien d‘étonnant mais le contrat législatif était plus que clair et le Nouveau Front Populaire est bien reconnu par l’électorat comme la première force politique de l’Assemblée nationale et la division que d’aucuns à droite comme dans la gauche socio-libérale veulent imposer en parlant de groupes de chaque tendance n’est que tendancieuse et artificielle.
Dès lors, le contrat moral passé qui était que le 1er groupe du front populaire proposait le 1er ministre n’a pas attendu des heures pour être trahi toujours par les mêmes qui veulent, comme toujours représenter à eux seuls ce qu’ils appellent la gauche, celle qui rejette toute idée de rupture, le PS bientôt rejoint par les diviseurs de LFI autour de l’opportuniste Ruffin et suivi par intermittence par le PCF, les verts n’ayant comme à l’accoutumée qu’une attitude variable selon les temps qui courent.
Mais LFI n’est pas exempte de critiques, celle d’avoir redonné depuis sa création des gages de rapprochement avec le PS ou ses conceptions (convention de Lille octobre 2016, NUPES et cerise sur le gâteau, le NFP avec le PS et accord pour laisser 100 circonscriptions à sa disposition, compris celle du retour du sinistre Hollande qui œuvre en sous-mains dans l’anti Mélenchon permanent), celle d’un angélisme ou d’une stratégie désastreuse de se retirer trop facilement des propositions en ne voulant pas apparaître comme le problème….
Dès lors la stratégie PS se développe à grande échelle pour prendre la tête du NFP et faire apparaître LFI comme diviseur alors que :
- Le PS est seul responsable par son vote sans explication contre la candidate Huguette Bello acceptée par toutes les composantes sauf lui.
- Le PS est celui qui voulut imposer Tubiana, candidate macro-compatible s’il en est
- Et enfin le PS est à la manœuvre et a réussi à faire passer la candidature unanime de Lucie Castet, certes femme honorable, cultivée, porteuse claire de causes que pour ma part j’ai toujours soutenues mais aussi ancienne conseillère d’Hidalgo et travaillant pour la mairie PS de Paris. Faut-il avoir confiance ? pour ma part je réserve ma réponse à l’épreuve des faits.
Bref chacun de ceux qui me suivent l’auront compris, de la soumission du PG à LFI en 2016 à la création de la NUPES et encore plus du NFP avec le PS, de la non-mobilisation du monde du travail à l’attitude des syndicats, y compris CGT, qui au plus fort de la mobilisation contre les retraites allaient négocier la paix sociale chez Mme Borne, je juge la stratégie de rupture, notre volonté et nos combats depuis 68, la raison de mon investissement avec Mélenchon et au Parti de Gauche qui devait la porter en se développant en parti de classe et de masse, est renvoyée pour très longtemps dans les souvenirs d’espoir des classes laborieuses, pour ne pas dire aux calendes grecques…triste réalité d’une fin de vie militante bien triste
11 juillet 2024

Il faut être raisonnable qu’ils me disent…

Mais je n’ai jamais été raisonnable et je revendique ma radicalité depuis que je suis militant.
« Il faut être raisonnable et savoir arrêter une grève » nous disaient-ils en juin 68 quand nous voulions poursuivre le mouvement jusqu’à sa victoire sociale et sociétale.
« Il faut être raisonnable » me disait le PSU quand Rocard expliquait que "vaincre le capitalisme était devenu impossible et qu’il fallait savoir s’adapter" avant de manœuvrer savamment pour rejoindre le PS (en vue simplement d'une victoire à la présidentielle) en oubliant ses combats pour l’Algérie indépendante face à l’ex-ministre de l’Intérieur Mitterrand.
« Soyez raisonnables, nous sommes au pouvoir, ne gâchez pas tout par des actions qui nous mettent en difficulté » nous disait le PS en 1981, à nous qui voulions appuyer la victoire par une grève pour imposer nos revendications.
« Soyez raisonnables, vous serez tous gagnants » nous disait le ministre Quilès en bradant la belle administration des PTT
Etc. etc.
En ce temps difficile où après avoir offert 100 circonscriptions au PS, on nous dit que le raisonnable est d’écarter Mélenchon du poste de 1er ministre là où il aurait certainement été le meilleur garant du respect de notre programme et où le PS, encore lui, après avoir adoubé Hollande et d’autres, propose un candidat dont, probablement, la seule fonction est d’écarter LFI d’un accord de gouvernement pour rejoindre avec quelques Ruffinistes opportunistes et quelques partis avides du pouvoir, la coalition social-démocrate qui se met en route et nous rejouera la farce des Mitterrand/Rocard/Jospin/Hollande et autres consorts….
Et bien non, à mon âge, avec l’expérience de 60 années de militantisme anti capitaliste, anti raciste, après tous ces combats pour la Palestine, l’Égalité des droits Hommes/Femmes, Homos/Hétéros, le droit à la paternité et à la procréation assistée (PMA/GPA), je en deviendrai pas raisonnable, j’étais, je suis et je resterai le militant radicalement anti fasciste, anti racisme, bref anti capitaliste comme je l'ai j’ai toujours été.
Simplement, le temps est venu pour moi de tirer le rideau, de me limiter à mes champs de prédilection comme les arts, l’écriture, la lecture et les fleurs et de cesser, car in fine, c’est bien inutile, de commenter ou même de participer à l’action syndicale ou politique.
Les uns diront c’est lâche, les autres diront ça nous fait des vacances, quelques- uns regretteront sincèrement ou hypocritement….
Moi, je prends du repos avec le sentiment d’une vie d’échec, de milliers d’heures de combats, de milliers de francs et d’euros offerts à mes causes avec bonheur et avec l’infinie tristesse de n’avoir connu que 14 mois de vraie gauche dans ma vie de juin 1981 à octobre 1982…
10 juin 2024

Voile noir sur notre ville de Gien

Ce coup-ci on y est…. Les forces de la haine, du racisme, bref du fascisme se sont à nouveau emparées de notre cité.

Pour mémoire RN + Les patriotes + Reconquête = 1673 voix soit 45,4% des suffrages exprimés.

Certes, petite consolation le score de la vraie gauche de Manon Aubry 11,7 % devant la gauche de droite 9,7 % mais bon, comment se satisfaire d’une telle situation ?

ET COMBIEN JE MAUDIS MON AGE ET MA SANTÉ QUI M’EMPECHERONT D’ÊTRE DANS CE COMBAT NECESSAIRE POUR LES EMPÊCHER D’ACCEDER AUX COMMANDES LOCALES EN 2026

Car ils s’y préparent avec méthode, certaines rumeurs qui semblent hélas fondées, attribuent à certains ou certaines, des manœuvres d’alliances malsaines et incompréhensibles en vue de cet objectif et ce dernier est bien d’abattre une équipe municipale, qui certes penche à droite, qui certes ne résout pas tout, qui certes a fait des erreurs mais qui porte les valeurs essentielles du débat, de la tolérance et d’une volonté de redressement de notre ville.

Comment ne pas mal vivre dans cette ville que j’ai tant aimée, tant défendue, où j’ai fait tant et tant de remarques et propositions devant une telle évolution ?

Comment ne pas se poser la question de la quitter et pour aller où car le mal est hélas national ?

Comment ne pas se dire qu’il est temps de vivre pour soi, d’arrêter de croire à un avenir radieux quand ce sont des ouvriers, des employés, des profs, bref des exploités qui ne savent plus que rien n’évoluera sans bloquer l’économie comme nos parents et grands-parents l’ont fait en 36 ou en 68 ?

Car enfin, ne nous trompons pas, ne sombrons pas dans cette ridicule position du « fâchés pas fachos », les électeurs de ces forces savent très bien ce qu’ils font, ils sont consciemment complices de l’avenir facho qui nous attend, des répressions qu’il entraînera et seront là à son service pour dénoncer, comme d’autres le faisaient en leur temps, leur voisin communiste, militant de telle ou telle parti ou association, syndicaliste ou comme le chanta Ferrat pour prévenir qu’en « 67 il était à la CGT », qu’ils rappelleront par des lettres courageusement anonymes que j’ai, comme syndicaliste, soutenu certaines grèves longues comme Prisunic et comme politique j’ai fait campagne pour Mélenchon ou Merlot et comment ne pas savoir après la période Valls/Macron/Darmanin que la police sera au service pour continuer à crever des yeux, arracher des mains et réprimer violemment toute contestation ?

Pour ma part, c’est donc bien, dans ma ville que 1673 personnes sont prêtes à cette tâche et que faire sinon appeler chacun et chacune de cette réalité, de ne faire aucune concession à ces forces dévastatrices.

L’avenir est noir, si la classe ouvrière ne sait pas relever la tête, si le milieu continue son jeu électoraliste sans appeler à la seule issue qu’est la révolution citoyenne et si la gauche de rupture reprend cette vieille lune d’un front populaire où elle appelle à nouveau à l’union avec le PS qui a tout trahi en refusant toute alliance avec les partis de rupture comme le NPA, si les syndicats refusent au nom d’une soi-disant neutralité tout engagement dans cette rupture alors oui, les amis, nous allons cracher du sang.

 

25 octobre 2023

J’vais pas me taire parce que t’as mal aux yeux...

114428897...Comme le dit cette chanson d’un auteur qui n’est pas dans mon panel préféré d’artistes mais qui résume bien mon état d’esprit du moment.

En dehors de la réalité d‘insultes qui tient lieu de débat sur les réseaux sociaux, il est, il reste de la responsabilité des militants anticapitalistes, des citoyens soucieux de l’avenir de la planète, clairvoyants sur les menaces qui pèsent sur notre monde en général et notre pays en particulier, de parler incessamment là où ils peuvent encore débattre.

Les blogs sont encore un lieu de débat, profitons-en.

Depuis un moment, le déversement de haine permanente que font circuler media, forces de droite extrême ou d’extrême-droite, macronistes et courants du social-libéralisme à savoir essentiellement PCF/PS, n’ont qu’une cible : celle des militants anticapitalistes avec comme point d’orgue Mélenchon et LFI.

Je n’appartiens pas à LFI, ceux qui ne pratiquent pas la mauvaise foi le savent, je soutiens mon camarade du Parti de Gauche Mélenchon et tous ceux et celles qui avec lui ont partagé cette aventure et même si notre parti s’est un peu trompé de stratégie avec LFI/NUPES ça ne change rien au fait qu’il portait et porte encore un espoir, suffit de voir la clarté de la position sur les communiqués et déclarations publiées.

Ainsi dans le conflit palestinien, nous serions antisémites parce que nous ne disons pas qu’Israël est victime, parce que nous disons que le Hamas a eu tort de déclencher cette guerre, que nous ne sommes pas de ses soutiens mais  sans accepter de prononcer ce terme inadapté et toujours utilisé contre toute résistance des peuples à commencer par les Résistants face aux nazis, ce terme éculé de « terroriste » en parlant de la réalité, celle des crimes de guerre de chaque côté des belligérants et de réclamer jusque sous les huées dans l’hémicycle, le cessez le feu nécessaire pour mettre fin au massacre des civils innocents en nombre inégal des deux côtés d’ailleurs.

La réalité est cependant tragiquement très loin de ce discours où un agresseur désigné comme « terroriste » agresserait un état pacifique et légitime au nom de textes religieux qui lui donnerait priorité sur la terre de Palestine. Le martyr réel et dramatique du peuple juif par le régime nazi ne lui donne pas le droit de procéder à son tour à la colonisation et à une certaine extermination d’un autre peuple…

Depuis la création de l’Etat d’Israel en 1948, la volonté d’extension de son état sur les terres de Palestine est manifeste. Depuis 1967, l’ONU, c’est-à-dire la quasi-totalité des pays du  monde a voté une résolution établissant les frontières de deux états. Israel avec comme seul allié à l’ONU, les USA non seulement vote contre toutes les résolutions mais les viole à tour de bras.

Qu’il y a-t-il d’étonnant dans un tel contexte d’agression permanente, d’humiliation du peuple palestinien, d’actes de guerre avec, à certains moments, des missiles israéliens contre des pierres palestiniennes, de blocus dans une prison à ciel ouvert comme Gaza, que naisse d’une légitime colère, des mouvements comme le Hamas et que s’exprime une violence qui est effectivement à la fois contre-productive et inefficace pour la cause défendue.

Mais l’attitude en France de profiter de cette tragédie pour amplifier avec de fausses informations la haine entretenue vis-à-vis de la FI ne peut être acceptable et devrait faire ciller les yeux du peuple de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, des courants humanistes, de Jaurès et des grands pacifistes de notre histoire.

Au lieu de cela que vivons-nous ? La fausse information distillée par des media aux mains de milliardaires qui oublie simplement l’histoire de cette région du monde, qui ne parle en aucun cas des résolutions non appliquées ou violées de l’ONU, qui fait de nos idées et expressions une caricature permanente et qui traite notre camarade Mélenchon de la même manière que leurs prédécesseurs du 20ème siècle traitaient Jaurès.

Oui car il y a du Jaurès dans notre camarade et n’en déplaise à ceux qui ricanent à ses discours ou à cette affirmation que face à la fascisation de notre pays, face aux 75 ans de martyr du peuple palestinien et ce dernier n’est pas plus le Hamas que le peuple israélien n’est l’extrême droite de Nethanyaou, il porte une parole de paix et de vérité.

Et ne soyons pas pessimiste, les profondeurs de notre peuple ne sont pas la fausse majorité qui gouverne, la droite tendance facho ou la prétendue gauche qui a sombré dans le libéralisme et nous insulte autant que les deux autres réunis. La souche profonde de notre peuple, annihilée par la fausse information distillée et la propagande macroniste sait au fond d’elle-même que, comme prévu par les fondateurs de notre beau parti de gauche, inévitablement le combat final se déroulera entre fascisme et vraie gauche, que comme l’a déclaré Mélenchon « Notre heure viendra, je ne sais pas quand, mais elle viendra » et comme ce titre l’évoque, ne nous taisons surtout pas parce que nos yeux ont du mal avec la ligne d’horizon.

24 juillet 2023

Aux heures très graves d’une police sans contrôle républicain…réflexions sur la rupture, la réforme ou la révolution…

10620527_771823629522602_5891450159602612604_nLe seuil est franchi, après le meurtre de Nahel qui faisait suite à des actes non pilotés, après les incidents de Marseille, la police et son principal syndicat aux tendances fascisantes n’a plus de retenue et se permet sans réaction aucune du Président, du gouvernement ou même simplement des ministres de l‘Intérieur et de la justice, de défier l’ordre républicain et de revenir au scandaleux slogan (soutenu devant l'Assemblée nationale, ne l’oublions pas, par certains responsables ou élus dits de gauche et notamment PS et PCF) « le problème de la police c’est la justice ».

Dans ce contexte qui risque fort de nous conduire dans quelques mois ou deux ou 3 années à une prise en main de tous les leviers par les forces de la haine, notre gouvernement, ses médias notamment audio visuels et sa minorité agissante se refusent à combattre ces cibles. Il est vrai qu'ils sont très occupés à ne viser qu’une cible Mélenchon et nous avec les forces qui le soutiennent. Alors se pose la double question de combattre cette évolution et d’engager définitivement le processus de rupture avec l’ordre établi, bref avec le capitalisme…

D’abord, reprenons dans ce blog le dernier communiqué si clair, si précis de Jean-Luc Mélenchon, sur la réalité policière de notre temps et la nécessité de refonder notre police pour lui faire honorer  enfin son statut républicain :

«  RÉTABLIR L'ORDRE RÉPUBLICAIN DANS LA POLICE

J’appelle au calme et au respect des institutions républicaines les policiers entrés en sécession factieuse vis-à-vis de l’autorité républicaine. Le Ministre et le Président doivent maintenant choisir leur option : avec ou contre la rébellion ? La situation dans la police n’est plus contrôlée par personne sinon par les factieux qui dirigent de fait ce corps de l’Etat et ont déclaré dans leur communiqué la guerre au peuple qu’ils ont qualifié de nuisibles.

La gravité de la collusion des chefs de la police n’est pas tant dans les propos qu’ils ont tenus en s’alignant sur des attitudes inacceptables et contre républicaines. C’est qu’ils se soient sentis obligés de le faire par incapacité à faire respecter la loi républicaine et le minimum de déontologie policière dans un état démocratique. Les chefs ne sont pas obéis, le ministre est muet deux jours après que Macron l’ait appelé à « tenir son administration ». Tous les partis du prétendus « arc républicain » restent sans voix devant le bilan de leurs encouragements irresponsables aux organisations policières les plus exaltées. On peut légitimement se demander désormais de quel « ordre » sont les forces qui se comportent de cette façon contre le peuple et contre les institutions.

Le pouvoir et ses alliés du prétendu « arc républicain » doivent se ressaisir et rompre avec leur complaisance pour les factieux et violents des organisations de police. Ils doivent rétablir obéissance et discipline républicaine dans la police. Ces partis doivent clairement condamner ce qui se passe et prendre position pour la défense de la République.

Jean-Luc Mélenchon. »

Mais le problème de notre temps n’est pas que celui de la police dont le comportement rejoint la réalité du capitalisme aux abois dont la seule issue pour sa survie reste l’évolution lente puis rapide vers la fascisation de la droite républicaine, des esprits, des corps constitués prélude bien avancé de la victoire des forces Le Penistes ou Zemmouriennes qui le représentent.

Se pose en réalité le problème de la stratégie et nous ne pouvons, ne devons, continuer à tergiverser sur ce point, à osciller en permanence entre réforme dite sociale et révolution véritablement sociale.

Le seul problème posé est celui de la rupture qui devrait être le seul moteur d’une force socialiste car sans rupture nous sommes dans le camp de la réforme dite sociale, celle du PS, de la direction actuelle du PCF et hélas d’une bonne partie de LFI.

Ce camp c’est celui qui n’a qu’une visée, gagner les élections, toutes les élections pour la seule volonté de gouverner voire le plaisir de « sortir les sortants ».

Ceux qui se réclament de cette volonté ont une ambition, regrouper toutes les forces qui font des voix pour accéder aux pouvoirs. C’est ce qui dès Lille en octobre 2016 a poussé la LFI à devenir plus souple sur la sortie des traités, à adopter la revendication du salaire en net ou de devenir « plus raisonnable » sur la mise en route de la Constituante avec un pré referendum absurde. C’est ce qui a guidé LFI à adopter la stratégie de la NUPES où toutes les forces qui ont fait la « gauche plurielle » y compris ses ires attitudes répressives ou antisociales se retrouvent pour un seul objectif les victoires électorales. C’est qui conduit la NUPES aujourd’hui à se diviser quand les positions d’un Mélenchon ou de LFI refusent de cautionner et dénoncent une fausse indignation devant les mouvements sociaux légitimes qui font suite au meurtre d’un camarade ou à la mise au ban de la société d'une population suspectée de religion musulmane.

Cette stratégie, ceux qui me lisent le savent n’est pas, ne sera jamais la mienne car sans stratégie nette de rupture, telle que nous l’avions élaborée au PG, quelle que soit sa valeur, Mélenchon président n’aura d’autre choix que celui de faire du Mitterrand voire pire du Rocard, son charisme et son caractère l’empêchant heureusement de faire du Tsipras.

La rupture, la voie révolutionnaire (et je ne parle pas de révolution violente que tout comme Jean-Luc je refuse d'engager, encore que des yeux crevés au meurtre de Nahel, tout prouve que nous aurons à nous défendre) c’est celle élaborée par Mélenchon et le PG, celle de la Révolution citoyenne par les urnes.

C’est l’accession à la Présidence (et pour ça la constitution de la 5ème nous facilite la tâche) et l’affrontement immédiat de la présidence avec le peuple avec les corps constitués en imposant immédiatement le choix du peuple, c’est-à-dire l’assemblée constituante, c’est imposer sans délai le rattrapage et l’amélioration des lois sociales, c’est procéder aux réformes de fond, celle de la déontologie en matière d’information, celle de la police comme celle de l’éducation.

Puisse enfin le Parti de Gauche retrouver la volonté qu'il n'aurait jamais dû perdre, celle d'être l'outil, le parti de masse pour la Révolution citoyenne et d'organiser son expression, son développement et son organisation pour ce seul objectif...

CAR COMME L’A SI BIEN DIT MELENCHON : "IL NOUS FAUDRA TOUT REFORMER DE LA CAVE AU GRENIER."

 

14 avril 2023

Tout ça pour ça….triste fin de partie

couverture livre

Cet article de blog est certainement le dernier….

Ma vie fut celle choisie d’être un militant, pour les causes découvertes à l’adolescence, l’antiracisme né dans les récits de l’horreur nazie, dans la guerre d’Algérie et la honte de la France de l’OAS et du racisme anti arabes notamment et la condition sociale, celle des inégalités sociales et sociétales de cette époque.

Deux périodes furent les plus belles de cette vie de combat, celle de 1968 à 1982, les magnifiques combats sociétaux des années 70 et celle de la période de construction du Parti de Gauche et du soutien de l’exceptionnel Jaurès du 21ème siècle Jean-Luc Mélenchon.

Je l’ai écrit sur l’insistance de deux amis dans ce livre « Avec la Loire pour témoin »  et je suis heureux pour les lecteurs qui s’en sont imprégnés, s’ils en ont tiré quelques questionnements et informations sur ce qu’est une vie de militant, ses espoirs et ses désillusions.

Les espoirs, ce furent mai 68, cette extraordinaire mobilisation sociale débouchant sur une décennie d’avancées sociales et sociétales, de reprise de conscience de la force collective, ce fut la longue marche de Jean-Luc Mélenchon de 1990 à la victoire de 2005 et bien évidemment la construction du Parti de Gauche qu’il fonda et que nous voulions parti de la révolution citoyenne pour une nouvelle République sociale, de son programme réellement anticapitaliste, socialiste, écologique, du magnifique résultat électoral de 2012, survenant comme le fer de lance d’une victoire possible.

Les désillusions aussi font partie du tableau, celles du passé, un PSU victime de la volonté électoraliste de son président, une CFDT révolutionnaire s’enlisant dans l’orientation libérale d’un PS qui la prit en mains et surtout d’une victoire que nous avons cru espérance et qui en 18 mois a pris les virages du libéralisme le plus sauvage qui soit en même temps qu’il organisait, pour des calculs électoraux sordides la montée d’une force du racisme et de la honte, bref du FN.

Puis vint l’autre désillusion, l’arrivée d’un président dont le slogan prononcé à la Concorde était « d’en finir avec Mai 68 », qui porta à Lisbonne l’enterrement du vote du peuple français en 2005 et déploya avec brio toutes les thèses racistes portées par le FN, ouvrant grand les vannes à leur popularisation. Il fut suivi d’un président dit socialiste qui valida tout à la fois le traité de Lisbonne et la casse des conquis sociaux du CNR par les lois travail imposées sous mépris du parlement et répression policière de haut niveau en même temps qu’il tenait la porte d’accès du pouvoir à un digne représentant du monde de la finance qui depuis toutes ces années de ministre et de président achève le retour aux conditions de vie d’avant-guerre en utilisant et aggravant les enseignements de ses deux prédécesseurs…

Voilà la situation de notre temps et comment peut s’y retrouver un vieux militant, toujours aussi motivé malgré les années à tenter de mobiliser pour changer ce monde infernal et retrouver enfin pour notre peuple le goût des jours heureux…

Comment, convaincu qu’il n’est point de salut commun hors des organisations structurées et organisées que sont partis politiques et syndicats pour recenser les problèmes et les traduire en revendications et programmes, se situer dans cette mode dangereuse des mouvements gazeux ou chacun prend ce qui lui plait sans cotisation ni engagement personnel vis-à-vis du collectif, l’idée noble et généreuse de la gauche comme la détestable haine de l’autre de l’extrême droite surtout si sa couleur, sa religion ou son orientation n’est pas dans l’orthodoxie des siècles judéo-chrétiens.

Comment, militant de l’antiracisme, se situer dans un climat où l’ostracisme qui toucha les juifs et les touche encore aujourd’hui, où la ségrégation qui affecta  des noirs et les poursuit encore de nos jours, laisse la place à un racisme anti-musulmans confondant terrorisme inacceptable et religion, où l’homophobie, malgré toutes nos victoires, tient encore le haut du pavé y compris et peut-être surtout chez les jeunes confondant allégrement homosexualité et pédophilie, où la juste cause des femmes pour l’égalité des droits et contre les violences dégénère en combat national digne de l’affaire Dreyfus, confondant geste de colère regretté et violence faite aux femmes.

Comment enfin, militant de la Révolution citoyenne par l’émanation d’une 6ème République, se situer quand son propre parti donne tout pouvoir à l’exécutif et parlement chambre d’enregistrement dans le plus pur esprit de la 5ème ?

Ces propos vous l’avez compris ne sont pas ceux du vieux militant aigri que je ne suis pas, quoi qu’il arrive, pour les quelques années valides qui me restent, soyons rassurés je garde la volonté de dire, de faire, d’espérer et rien sauf la maladie éventuelle ne me fera dévier de la ligne de vie ; ils sont des éléments de réflexion dans un monde gangréné par la réussite individuelle, le petit enfermement bourgeois du « moi d’abord et le reste si ça ne perturbe pas mon petit confort » et vous n’avez pas fini de me voir dans les manifs et autres actions.

J’ai découvert avec le Parti de Gauche, avec Mélenchon combien nos idées de jeunesse étaient justes et réalisables, je respecterai l’un comme l’autre jusqu’au bout et ne trahirai ce respect en aucune façon mais les dernières années avec les choix discutables de la FI, souvenez-vous d’une tête de liste renvoyant Guaido et Maduro dos à dos et surtout surtout, l’affaire et le traitement de mon camarade Adrien m’ont ouvert grand les yeux sur ce que nous pouvons être capables de faire.

Ainsi, quels que soient les arguments forts déployés pour prouver qu’une colère n’a rien à voir avec une violence conjugale, avec le vécu du PSU dont l’ambition électorale de son fondateur l’a conduit à se renier pour l’éventualité d’une victoire personnelle, avec la douleur des « évolutions » d’une confédération syndicale à laquelle j’ai donné mon maximum, j’ai vu aujourd’hui le parti de l’espérance auquel je me suis donné avec enthousiasme, pousser vers la sortie les meilleurs de nos camarades en 2016 sur fond d’allégeance au mouvement dit gazeux,  verser la goutte de trop en excluant sous pression ultra féministe, notre camarade Adrien.

Cerise sur ce gâteau au final bien amer, voici que ce mouvement gazeux se distingue dans l’ »affaire Quatennens » avec une double peine infligée, un stage de rééducation imposé et une audition de vérification avant vote divisé pour son retour dans la groupe qui, entre parenthèses, lui doit la victoire de la plupart de ses membres.

Et pour finir, celui que j’admire et soutiens entre tous depuis 1990, celui que j’aurais tant aimé soutenir encore plus, l’homme qui, quoi qu’il arrive, gardera dans mon esprit la place qu’il y a conquise, pousse aujourd’hui un trublion de la FI, un député qui pour faire partie du groupe n’hésita pas dès 2017 à s’imposer sans respect des règles de candidature, qui dans l’affaire Quatennens ne s’est situé qu’en fonction de l’opportunité de faire tomber un rival pour 2027.

La coupe est donc pleine, la FI est dans la crise que je lui prévoyais dès 2016, la NUPES, erreur historique s’il en est joue ce rôle d’une hypocrite nécessité d’union pour une victoire électorale sur la bases d’une addition des contraires et malheureusement c’est sans doute pour moi la fin de l’histoire…

Bon vent camarades, les vrais amis resteront les amis, les faux s’ajouteront aux faux de 2016, incapables d’admettre une vision différente…Quant à moi je retourne à mes passions, celle de l’histoire, de ma ville, de l’écriture et du culte des fleurs de mon modeste terrain.

26 décembre 2022

A mon camarade Adrien

321239535_543303320794731_84524023259587967_n

C'est avec mon total soutien, qu'avec son autorisation, je partage sur ce blog, un article très bien fait de ma camarade Michelle Tirone. Adrien est un jeune camarade de déjà longue date, connu dans notre mutuel soutien et admiration à Jean-Luc Mélenchon dans ce qui faisait ce beau Parti de Gauche.

Même si, au contraire de lui, je me suis vite éloigné de LFI parce que je n'approuvais ni son orientation de type PS bis, ni son organisation non partidaire, ni ses combats de sous-lieutenants qui se confirment encore plus aujourd'hui, encore ce qu'il m'a été donné de subir dans mon comité du Giennois et mon département du Loiret, j'ai gardé pour Adrien, soutien à la plupart de ses interventions à l'Assemblée (à commencer par la première si claire et contruite) ou ailleurs, ce respect qu'on doit aux grands politiques, cet espoir que la jeunesse incarne toujours.

Une affaire de gifle, dans des circonstances de violence de couple particulières, qui ne ressemble en rien à ce qu'est Adrien, que d'un côté de soi-disant féministes tirant sur un certain intégrisme et d'un autre certains ou certaines politiques aux dents longues qui voient dans celui qui peut être le successeur de Jean-Luc un obstacle à leurs ambitions politiciennes, aidés en cela par un système médiatique qui se régale du grain de la haine anti Mélenchon, révèle les faiblesses d'un mouvement où chacun rentre et sort comme dans un moulin sans engagement, sans adhésion, sans cotisation et bien mal organisé en démocratie interne.

Ne leur en déplaise, Adrien avec un courage très mélenchonien, reviendra très vite d'une manière ou d'une autre sur la scène politique et nous sommes des milliers à l'attendre, nous serons beaucoup plus à le soutenir à le soutenir dans l'épreuve.

Adrien, mon camarade, courage, nous sommes avec toi.

Merci Michelle pour ce billet si bien écrit:

"Michelle Tirone

LA RÉPONSE SERAIT-ELLE : ÊTRE PLUS VIOLENT QUE VIOLENT ?

Même après la décision de justice, une décision la plus lourde jamais décidée pour un cas similaire. Même après la décision (très lourde également) du groupe LFI, les demandes de punitions contre Adrien Quatennens n'en finissent pas de se manifester. Et ce sont celles et ceux qui osent dire STOP qu'on tente de culpabiliser !

La veille de Noël, alors que tout semblait calmé, une des députées LFI, avocate de métier, en a rajouté une couche sur Tweeter ! La voilà qui conseille de méditer sur les arguments de « jeunes insoumis » qui réclament la tête d’Adrien Quatennens.
La même qui expliquait quelques jours avant que la décision du groupe à l’Assemblée concernant la « punition » infligée à leur camarade Adrien Quatennens avait été prise démocratiquement. 
Ne respecte t-elle pas elle-même cette décision ?
Son rôle n’est-il pas d’argumenter dans le sens de la sagesse au lieu de conforter ces jeunes dans leur réaction catégorique et tellement inhumaine que c’en est glaçant ?

Mais en fait, c’est quoi la violence ?

On peut lire souvent comme argument contre Adrien Quatennens que « rien ne justifie l’acte violent, quelles que soient les circonstances »
La violence n’est-elle que physique ?
N’y a t-il pas d’autres formes de violences ?
Quand on examine l’affaire Quatennens, il semble que la seule violence admise comme telle dans toute cette histoire soit une gifle.
Par conséquent, il n’y aurait pas de punition assez sévère pour cette gifle ! 
Mais la violence exercée contre lui depuis maintenant plus de trois mois ?
La violence de ce que réclament encore quelques-uns et quelques-unes en plus des punitions déjà infligées ?
Quel est le degré de ces violences-là ?
Quelqu’un se pose t-il seulement la question ?
Jusqu’où ces « justiciers » estiment-ils avoir le droit d’aller sans que personne ne leur montre qu’il y a des limites à tout, y compris dans le degré de la punition ?

Nous baignons dans un monde violences.
Plus de 6000 morts pour un mondial de foot qui finalement n’a été boycotté que par des gens intransigeants et par ceux qui, de toute façon, n'aiment pas le foot.
On a vu tout de même, venant d'élu.e.s qui ne pardonnent rien à Adrien, des tweets félicitant les joueurs et les encourageant. 
La violence est présente partout, montrée partout, encensée partout sous une forme ou sous une autre.
La violence des multiples punitions infligeables à Adrien Quatennens serait, elle, légitime ?
La seule violence légitime est celle exercée par la loi. Absolument aucune autre n’est légitime. La loi d’ailleurs, interdit de se faire justice soi-même, ce n’est pas pour rien.
Encourager la violence des justiciers qui se pensent sans doute irréprochables en tout, est faire preuve de violence. 

Ecouter la parole des victimes

Céline Quatennens a été écoutée, elle a porté plainte, son statut de victime a été reconnu par la justice et le coupable a été puni.
Personne, absolument personne, même pas lui-même, ne justifie l’acte violent d’Adrien, personne n’a jamais écrit qu’il avait bien fait de la gifler, ni même que ce n’était pas grave, ni qu’un tel geste ne comptait pas.
Je défie qui que ce soit de trouver de telles affirmations dans tout ce que j’ai écrit.

Cependant, il est connu qu'on peut être victime et coupable lors d’une même affaire de ce type. Les jugements punissant les deux partenaires ne sont pas si rares. 
Le cas de Jérôme Peyrat (UMP puis LREM) est parlant : coupable de violences physiques envers sa compagne avec tentative d’étranglement (14 jours d’ITT), il sera condamné à 3000€ d’amende avec sursis (seulement!). Son ex-compagne a été condamnée (sans sursis) quelques semaines plus tard pour harcèlement et violences conjugales à son encontre… 
Toute personne travaillant dans le domaine judiciaire ou médical sait parfaitement que dans une relation de couple, tout n’est pas si simple et que tout n’est pas « Violences Sexistes et Sexuelles » dans ce genre d’affaires.

Donc, oui, la parole de Céline Quatennens, victime, a été entendue, la sévérité de la punition semble n’avoir jamais été égalée ni même approchée jusqu’à ce jour pour le type de faits retenus par le parquet (une gifle unique et une série de sms). 
Mais quand son époux relate, lui, les faits dont il s’estime victime, non seulement il n’est pas entendu mais on lui interdit même de parler !! Sous prétexte de féminisme. 
Comme si être un homme enlevait tout droit à être écouté et comme si être une femme donnait droit et excuse à toutes les violences !
Le féminisme doit-il piétiner l'égalité ?

Alors, cette députée avocate rétorque qu’Adrien Quatennens n’ayant pas porté plainte et que la justice ne s’étant pas auto saisie, on ne peut qualifier Céline d’auteure de violences conjugales. 
Juridiquement, oui, elle a raison. 
Mais empêcher Adrien de parler ? De quel droit ? 
Quand Céline a communiqué sur les violences qu’elle disait subir depuis plusieurs années, on ne pouvait qualifier Adrien d'auteur de ces violences puisque le parquet ne les avait pas retenues après une enquête poussée.
Et pourtant, là, aucun problème pour les valider parce qu’il faut « croire les victimes ». 
OK mais seulement quand la victime présumée est une femme. 
L’homme victime a encore du mouron à se faire alors qu’il en est au stade de ne pas être seulement entendu !

L’argument du patriarcat qu’il faut combattre ne vaut pour certain.e.s que quand ça va dans le sens qui les intéresse.
N’est-ce pourtant pas une conséquence du patriarcat et une de ses caractéristiques que de considérer systématiquement l’homme comme le seul possiblement dominateur, le seul potentiellement violent, le seul qui ne doit pas se plaindre ? Un homme ne pleure pas ! 

Adrien Quatennens ne peut plus nous représenter à l’Assemblée !

On a lu cette affirmation catégorique dans les quelques communiqués de « jeunes insoumis » dont on ne sait d’ailleurs pas combien de personnes ils représentent en réalité (une dizaine de communiqués sur quelques centaines de groupes de "jeunes insoumis") mais sur lesquels se sont jetés les médias et quelques député.e.s dont le vœu le plus cher n’est probablement pas l’avancée dans le combat contre les violences faites aux femmes mais surtout de voir Adrien Quatennens disparaître de la scène politique.
A noter comme est invisibilisée la position favorable au retour serein du député Quatennens !
Adrien Quatennens ne peut-il plus représenter les femmes ?
Ne peut-il plus être crédible dans la lutte féministe ?

Les « repentis » ne sont-ils justement pas les meilleurs défenseurs des causes dans lesquelles ils ont été d’abord coupables ? 
Un documentaire diffusé récemment et disponible, notamment, sur la chaîne Planète+ Crimes est plus qu’édifiant :
« Repenti du ku klux klan : les secrets d'un ancien grand dragon » 
Shane est né dans le Klan et a été bercé par les discours des suprémacistes blancs de sa famille auxquels il a adhéré, devenant lui-même un membre haut placé de l'organisation. Après une prise de conscience et un travail sur lui-même, aujourd’hui, il milite contre le racisme. Il est pourtant responsable d'avoir propagé une telle haine qu'elle a coûté la vie à plusieurs personnes.

Prise de conscience ?
Adrien a déjà passé cette étape, quoique concluent celles et ceux qui s’acharnent contre lui à la suite de son interview télévisée dans laquelle il est bien facile de ne voir que la caricature exposée par ceux qui veulent sa mort politique. 
Il le dit dans cette interview, dès que la gifle a été donnée, il est allé consulter un psychologue parce que ce geste a été une alerte et qu’il a voulu comprendre et ne pas s'enfoncer dans la violence.
Travail sur lui-même ?
Adrien le fait aussi puisqu’il est suivi par un ou une thérapeute depuis qu’il a commis cet acte.
Comme il le dit, il n’a pas attendu Rousseau ou Autain pour le faire.

Alors, à moins de s’enfermer dans cet esprit de vengeance et cette violence punitive auxquels se livrent celles et ceux qui hurlent encore « au bûcher ! », il est préférable d’avancer positivement et même si l’on devait considérer qu’Adrien est coupable et seul coupable dans son couple, la voie de la sagesse est celle de sa réintégration dans de bonnes conditions en l’aidant et non en le rejetant.

Parce que se rendre coupable d’actes plus violents que ceux du coupable que l’on veut punir n’est pas digne de la pensée humaniste dont la FI se réclame."

 

 

 

 

13 décembre 2022

Soutien à Adriens Quatennens victime de double peine

                                                                                   Eh bien voilà, ça n'a pas mis longtemps...
Les p319270765_1871464906525431_859387335077357265_nrétendues féministes de la FI ont réussi...
Adrien est suspendu des activités du groupe comme il avait été suspendu de son appartenance à notre parti auquel il a tant donné et comble de honte, condamné à se soigner auprès des féministes qui possèdent toute vérité.
J'ai connu Adrien au PG pendant mes années CN, j'ai toujours apprécié autant sa manière d'assumer les tâches qui lui furent confiées que ses relations personnelles, à la FI dont je me suis très vite éloigné pour les raisons des choix politiques du mouvement, il a toujours été un phare, un camarade au combat déterminé, lucide, s'exprimant avec conviction et clarté.
Aujourd'hui, alors que la justice confirme le caractère unique d'une gifle dans un climat conjugal difficile, qu'elle le sanctionne justement avec la mesure qui convient et qu'elle confirme qu'il n'y a ni harcèlement ni violence installée, la FI pratique la double peine que tous et toutes nous combattons en permanence et lui inflige comme au bon temps de la correctionnelle, pour ne pas charger la mule avec ce terme, un stage de rééducation auprès des féministes intégristes  qui deviennent de ce fait gardiennes de la vertueuse parole..
Pour ma part, comme je l'ai dit, je garde à Adrien confiance, soutien et lui demande instamment de siéger hors de ce groupe qui le condamne.
Ne comptez plus sur moi pour participer de quelque manière que ce soit à populariser le mouvement LFI duquel je m'étais déjà éloigné mais en soutenant certains de ses choix quand il allaient dans le bon sens...
Je ne me suis pas battu pour une autre société depuis 1964, au PG depuis 2010, pour voir une telle évolution des choses...
Adieu camarades, je m'interroge sur l'existence de ce blog décidément bien inutile désormais mais il restera de toutes ces années un immense espoir tant de fois gâché par des individus, des partis ou des mouvements qui ont oublié que le pouvoir c'est l'humanité avant le calcul de popularité.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
50 ans après...
Informez-vous....Débattons
Ce blog se veut être un lieu de débat...N'hésitez pas à vous abonner et surtout à apporter commentaires, propositions, oppositions. Il sera répondu à chacun dans le respect de sa liberté d'opinion.
Newsletter
65 abonnés
50 ans après...
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 21 245