Aux heures très graves d’une police sans contrôle républicain…réflexions sur la rupture, la réforme ou la révolution…
Le seuil est franchi, après le meurtre de Nahel qui faisait suite à des actes non pilotés, après les incidents de Marseille, la police et son principal syndicat aux tendances fascisantes n’a plus de retenue et se permet sans réaction aucune du Président, du gouvernement ou même simplement des ministres de l‘Intérieur et de la justice, de défier l’ordre républicain et de revenir au scandaleux slogan (soutenu devant l'Assemblée nationale, ne l’oublions pas, par certains responsables ou élus dits de gauche et notamment PS et PCF) « le problème de la police c’est la justice ».
Dans ce contexte qui risque fort de nous conduire dans quelques mois ou deux ou 3 années à une prise en main de tous les leviers par les forces de la haine, notre gouvernement, ses médias notamment audio visuels et sa minorité agissante se refusent à combattre ces cibles. Il est vrai qu'ils sont très occupés à ne viser qu’une cible Mélenchon et nous avec les forces qui le soutiennent. Alors se pose la double question de combattre cette évolution et d’engager définitivement le processus de rupture avec l’ordre établi, bref avec le capitalisme…
D’abord, reprenons dans ce blog le dernier communiqué si clair, si précis de Jean-Luc Mélenchon, sur la réalité policière de notre temps et la nécessité de refonder notre police pour lui faire honorer enfin son statut républicain :
« RÉTABLIR L'ORDRE RÉPUBLICAIN DANS LA POLICE
J’appelle au calme et au respect des institutions républicaines les policiers entrés en sécession factieuse vis-à-vis de l’autorité républicaine. Le Ministre et le Président doivent maintenant choisir leur option : avec ou contre la rébellion ? La situation dans la police n’est plus contrôlée par personne sinon par les factieux qui dirigent de fait ce corps de l’Etat et ont déclaré dans leur communiqué la guerre au peuple qu’ils ont qualifié de nuisibles.
La gravité de la collusion des chefs de la police n’est pas tant dans les propos qu’ils ont tenus en s’alignant sur des attitudes inacceptables et contre républicaines. C’est qu’ils se soient sentis obligés de le faire par incapacité à faire respecter la loi républicaine et le minimum de déontologie policière dans un état démocratique. Les chefs ne sont pas obéis, le ministre est muet deux jours après que Macron l’ait appelé à « tenir son administration ». Tous les partis du prétendus « arc républicain » restent sans voix devant le bilan de leurs encouragements irresponsables aux organisations policières les plus exaltées. On peut légitimement se demander désormais de quel « ordre » sont les forces qui se comportent de cette façon contre le peuple et contre les institutions.
Le pouvoir et ses alliés du prétendu « arc républicain » doivent se ressaisir et rompre avec leur complaisance pour les factieux et violents des organisations de police. Ils doivent rétablir obéissance et discipline républicaine dans la police. Ces partis doivent clairement condamner ce qui se passe et prendre position pour la défense de la République.
Jean-Luc Mélenchon. »
Mais le problème de notre temps n’est pas que celui de la police dont le comportement rejoint la réalité du capitalisme aux abois dont la seule issue pour sa survie reste l’évolution lente puis rapide vers la fascisation de la droite républicaine, des esprits, des corps constitués prélude bien avancé de la victoire des forces Le Penistes ou Zemmouriennes qui le représentent.
Se pose en réalité le problème de la stratégie et nous ne pouvons, ne devons, continuer à tergiverser sur ce point, à osciller en permanence entre réforme dite sociale et révolution véritablement sociale.
Le seul problème posé est celui de la rupture qui devrait être le seul moteur d’une force socialiste car sans rupture nous sommes dans le camp de la réforme dite sociale, celle du PS, de la direction actuelle du PCF et hélas d’une bonne partie de LFI.
Ce camp c’est celui qui n’a qu’une visée, gagner les élections, toutes les élections pour la seule volonté de gouverner voire le plaisir de « sortir les sortants ».
Ceux qui se réclament de cette volonté ont une ambition, regrouper toutes les forces qui font des voix pour accéder aux pouvoirs. C’est ce qui dès Lille en octobre 2016 a poussé la LFI à devenir plus souple sur la sortie des traités, à adopter la revendication du salaire en net ou de devenir « plus raisonnable » sur la mise en route de la Constituante avec un pré referendum absurde. C’est ce qui a guidé LFI à adopter la stratégie de la NUPES où toutes les forces qui ont fait la « gauche plurielle » y compris ses ires attitudes répressives ou antisociales se retrouvent pour un seul objectif les victoires électorales. C’est qui conduit la NUPES aujourd’hui à se diviser quand les positions d’un Mélenchon ou de LFI refusent de cautionner et dénoncent une fausse indignation devant les mouvements sociaux légitimes qui font suite au meurtre d’un camarade ou à la mise au ban de la société d'une population suspectée de religion musulmane.
Cette stratégie, ceux qui me lisent le savent n’est pas, ne sera jamais la mienne car sans stratégie nette de rupture, telle que nous l’avions élaborée au PG, quelle que soit sa valeur, Mélenchon président n’aura d’autre choix que celui de faire du Mitterrand voire pire du Rocard, son charisme et son caractère l’empêchant heureusement de faire du Tsipras.
La rupture, la voie révolutionnaire (et je ne parle pas de révolution violente que tout comme Jean-Luc je refuse d'engager, encore que des yeux crevés au meurtre de Nahel, tout prouve que nous aurons à nous défendre) c’est celle élaborée par Mélenchon et le PG, celle de la Révolution citoyenne par les urnes.
C’est l’accession à la Présidence (et pour ça la constitution de la 5ème nous facilite la tâche) et l’affrontement immédiat de la présidence avec le peuple avec les corps constitués en imposant immédiatement le choix du peuple, c’est-à-dire l’assemblée constituante, c’est imposer sans délai le rattrapage et l’amélioration des lois sociales, c’est procéder aux réformes de fond, celle de la déontologie en matière d’information, celle de la police comme celle de l’éducation.
Puisse enfin le Parti de Gauche retrouver la volonté qu'il n'aurait jamais dû perdre, celle d'être l'outil, le parti de masse pour la Révolution citoyenne et d'organiser son expression, son développement et son organisation pour ce seul objectif...
CAR COMME L’A SI BIEN DIT MELENCHON : "IL NOUS FAUDRA TOUT REFORMER DE LA CAVE AU GRENIER."