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50 ans après...
1 avril 2019

La clé de la solution…toujours la même-J.L. Mélenchon et un Parti de Gauche refondé.

33585434_10213295834689505_3124957022760468480_nJe ne vais pas dans cet article de blog reprendre les éléments maintes fois expliqués de mon hésitation aux européennes entre vote blanc et FI.

Je ne traite pas non plus de cet amer sentiment d’échec sur ce que nous voulions faire de notre parti de l’espoir. Un bel article de blog paru dans Médiapart reprend la situation de ces 45 % dont j’étais qui en 2015, ont voulu donner au PG des perspectives claires en matière d’Europe en même temps qu’elle souhaitait le doter de perspectives d’organisation, de démocratie interne  et de développement.

Je ne vais pas évoquer ce terrible CN de janvier 2016 où notre parti s’est mis en allégeance de la FI au lieu de s’y inscrire  dans un rôle critique.

La situation, les douloureuses affaires internes ont fait, qu’hélas, mille fois hélas, une grande partie de ces 45 % ont quitté le parti et que ce dernier s’enfonce dans une agonie qui pourrait être mortifère tant les perspectives qu’offre la FI sont décevantes comme l’a montré son évolution dans les mois même qui ont suivi sa création, à Lille en décembre 2016 précisément, et comme le confirme la situation des européennes aujourd’hui.

Bien sûr, pour moi, comme pour les autres, pris et enthousiasmés par la perspective de victoire présidentielle, nous nous sommes contentés, à ce moment, de nous éloigner, soutenant le seul candidat capable de sauver la situation du pays, Jean-Luc Mélenchon, vivant avec douleur le non-accès au second tour et avec tristesse les conditions d’investiture aux législatives qui ont suivi.

Aujourd’hui, quelle est la situation ?

Le système politique issu de la Constitution pour la 5ème République est moribond, notre Président comme sa majorité utilisent, face à une crise sans précédent depuis mai 68, même si elles ne sont aps comparables, les deux  seules armes qu’il reste, celles des preuves  de sa faiblesse, le mensonge et la répression.

La crise politique issue de la colère justifiée du peuple face au pouvoir d’achat, portée non sans ambiguïté par le mouvement des Gilets jaunes a un mérite, celui d’avoir secoué les consciences. Malheureusement et tous les militants syndicaux révolutionnaires, la CGT et SUD, le savent depuis des décennies, aucune évolution sociale n’est possible sans la jonction des luttes dans l’entreprise et dans la rue et la FI devrait le savoir, l’appel hautement justifié de Jean-Luc Mélenchon le 23 septembre 2017 a fait flop parce que justement la jonction n’a pu se faire, la grève générale qui devait suivre cet appel n’a pas eu lieu. Ce n’est ni la faute de Mélenchon, ni celle de la CGT ou SUD, simplement celle d’un fait avéré. Les conditions de lutte possible en entreprise ont considérablement changé. D’évaluations personnelles à contrats d’objectifs individuels, de compétition entre entreprises à risque de spirale infernale du chômage, le combat est plus difficile qu’il ne l’a jamais été et la répression patronale plus forte et subtile.

Dès lors, où se trouve l’espoir ?

Incontestablement, l’espoir est du côté politique et en 10 ans, le Parti de Gauche créé avec bonheur et présidé trop peu de temps par Jean-Luc Mélenchon est le constructeur de cette espérance. Du bruit et la fureur au congrès de Bordeaux en passant par la charte éco socialiste, du rouge et vert de notre drapeau aux œillets de la révolution portugaise, de l’inspiration que nous avons reçu de la révolution bolivarienne à la reconnaissance internationale de notre camarade Jean-Luc, il ne nous restait qu’à consolider l’outil, l’organiser, le développer, lui donner de vrais outils de formation et d’information.

Le choix de dépasser le parti pour rassembler un électorat en vue d’une victoire présidentielle n’était pas absurde s’il s’était limité à cet objectif, il a d’ailleurs apporté les preuves de son utilité dans cette affaire. Le choix du PG de « se mettre au service » au lieu de s’y situer en rôle critique, en aiguillon gardien de la ligne élaborée brillamment en 6 ans était beaucoup plus discutable. Ainsi, n’ont pu être analysées et critiquées ce que furent à mon sens,  les dérives du programme présenté à la convention de Lille, notamment le processus constituant devenu sage et légaliste, le non alignement sur la revendication du SMIC proposée par les syndicats et de plus, l’intégration d’une notion de revendication en salaire net contraire à toute logique de revendication salariale. Le refus du PG de s’interroger lors de ses deux derniers congrès sur ces aspects comme sur les choix de conception de la France en Europe ont permis que subsistent certaines ambiguïtés sur la sortie des traités. Eternel optimiste, je reste convaincu que la solution est  le parti, en aucun cas le mouvement et que notre parti est la solution d’avenir et que, de grè ou de force, il se refondera ou disparaîtra et que dans les deux cas je lui reste fidèle jusqu’à l’échéance quelle qu’elle soit, pour ça aussi qu’en son temps j’ai fortement contesté le choix de Liêm Hoang Ngoc de créer sa chapelle au lieu de conforter le PG, que je regrette aujourd’hui la tentative de Djordje Kuzvanovic, qui reste depuis le temps du PG un de mes excellents camarades que je suis avec conviction et dont je regrette sort qui lui fut fait par la FI,  de créer un nouveau parti alors qu’ils suffisait de s’investir clairement dans la refondation du PG.

Le fait qu’un homme, Jean-Luc Mélenchon, qui depuis près de 30  années est pour moi l’homme de l’honnêteté et du courage politique, le combattant de notre cause comme il en existe très peu par siècle, le prévisionnaire et tribun exceptionnel de notre temps se trouve, à mon sens, phagocyté par le mouvement qu’il a créé n’empêche pas qu’il est, dans la seule échéance importante à venir si possible avant 2022, la seule hypothèse d’une issue victorieuse.

Puisque la FI a choisi de s’investir dans cette échéance européenne, ce dont à mon avis elle aurait pu,  avec une autre analyse et une communication comme nous savons la faire, se dispenser, le slogan retenu d’un referendum anti-Macron n’a, je l’analyse ainsi, aucun sens. Que LREM soit affaibli, ce qui peut arriver, ne bénéficiera pas forcément d’ailleurs en faveur de la FI, ne changera absolument rien à la politique imposée contre des marées humaines exceptionnelles depuis 2 ans mais bon ce choix de participer a été fait et, pour ma part, si je regrette amèrement ce qui s’est passé sur la liste, si le doute qui ne me quitte pas sur l’orientation donnée et les atermoiements de la tête de liste, je me réjouis de voir enfin, lors de son dernier meeting, Jean-Luc Mélenchon reprendre les rênes de cette campagne et combien j’espère qu’il s’agit d’un signe, celui de sortir enfin des multiples contorsions de certains membres du groupe parlementaire pour s’imposer comme le porteur d’une seule ligne, celle qu’il a impulsée au Parti de Gauche, celle de l’affrontement avec l’oligarchie, celle de l’éco socialisme, celle d’une nouvelle République créée par une Constituante pour une République sociale et écologiste élue par le peuple y compris au prix d’un affrontement avec les institutions de la 5ème République, bref celle de notre seul objectif La Révolution Citoyenne.

 

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Commentaires
D
Juste au delà des aigreurs, la liste FI est la seule qui évoque clairement la sortie des traités et créer un rapport de force ne serait-ce que pour le climat ou l'harmonisation fiscale. Côté programme, y a pas photos, si imparfait soit-il il existe depuis mois !! quand d'autres listes ne sont même pas bouclés et crois-moi sur le terrain il n'y a que nous. Désolé parfois il faut faire peuple se coltiner les tracts et affiches et faire la PAUSE INTELLO, ce n'est que comme cela qu'on avance camarade !! salut et fraternité
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M
Bruno, il ne s'agit en aucun cas d'états d'âme mais d'analyse politique...On ne peut pas comme nous l'avons beaucoup trop fait choisir le moins pire....Mon hésitation existe, j'ai toujours eu l'honnêteté politique qui consiste à reconnaître ces derniers...En 83 quand je suis parti du PS suite à l'affaire des généraux d'Alger et au choix de virage libéral, on me disait que c'étaient des états d'âme et qu'il y avait d'autres urgences, en 2016 quand, meurtri et en désaccord politique, j'ai quitté le CN du PG, on m'a fait le coup des états d'âme et tout mis sur le compte de l'aigreur. Aujourd'hui pour moi c'est un dilemme. Oui nous sommes face à un rouleau compresseur, nous sommes confrontés à une concurrence sur la gauche, celle du PCF et sur, on se sait où, des possibles GJ et malgré tout j'hésite à ne pas voter FI mais en face il y a une autre réalité, un mouvement qui dérive comme je l'avais prévu vers un concept de PS bis, qui a fait une liste dans des conditions discutables et dont se sont trouvé exclus des camarades excellents comme Djordje, Corinne, François et une tête de liste qui met sur le même pied un président élu et un putschiste, qui porte un discours sur l'Europe plus proche de Hamon que de Mélenchon etc... Alors oui, honnêtement, j'hésite...
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D
TU ne peux pas Michel insinuer le doute dans ton blog entre voter FI et blanc !!<br /> <br /> <br /> <br /> Pas toi, pas ça ! Désolé les arguments les plus courts sont parfois les meilleurs.<br /> <br /> <br /> <br /> Attends le 27 pour faire part de tes états d'âme ! J'en ai de multiples, mais face au rouleau compresseur progressistes nationalistes. On doit serrer les coudes.<br /> <br /> <br /> <br /> Amitié Bruno
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