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50 ans après...

23 juin 2025

De la bourgeoisie au capitalisme une seule et même logique...du racisme à la guerre

« Vous voulez comprendre la guerre moderne, suivez les pipe-lines » avait dit en son temps Jean-Luc Mélenchon.

De la bourgeoisie du Moyen-âge au capitalisme des derniers siècles, la seule logique, le seul objectif reste l’enrichissement par l’agrandissement des domaines en son temps, par la conquête des marchés et des territoires à l'ère industrielle quel qu’en soit le prix.

Ce système va au bout de sa logique, il ne supporte pas les obstacles qu’il s’agisse du pétrole du Venezuela, des richesses de l’Amérique latine où son bras armé, les États-Unis d’Amérique vont jouer de tous leurs atouts y compris les coups d’État organisés par les Pinochet, les Guaido, Bolsonaro et autres Pinochets en puissance.

Il ne supporte pas non plus les coups de boutoir qu’à force de luttes et de martyrs, les travailleurs ou les peuples vont lui asséner et pour ce faire il va développer toujours et partout une stratégie qui peut se résumer en un certain nombre d’étapes...

Se draper dans les habits du monde libre, du mot démocratie répété à l’envie, s’acheter et concentrer les outils d’information pour que chacun se mette dans la tête que tout ce qui n’est pas capitalisme est par nature asservissement.

D’abord de manière permanente ils vont  répandre de fausses informations sur les pays libérés comme Cuba de Castro, comme la Yougoslavie de Tito, l’Algérie ou le Vietnam d’Ho Chi Minh. Ayant circulé, conversé, été chaleureusement accueilli dans ces pays, je n’y ai vu aucune des horreurs répandues même s’il est tout à fait vrai que les exactions de Staline ou du régime de Pol Pot, même si les choix de pays comme l'Algérie peuvent se discuter, les ont beaucoup aidé dans cette intoxication permanente.

Ils prennent sur le terrain politique, grâce à leurs suppôts médiatiques quand ce n’est pas en emprisonnant sous des prétextes fabriqués leurs adversaires comme ils l’ont fait à Lula ou en mettant le doute dans l’opinion avec un arsenal policier et judiciaire comme nous l’avons vécu avec Mélenchon, les moyens de porter au pouvoir la marionnette qui sera leur caution morale  ou à pousser vers la sortie celui qui ne sert plus .

Ensuite, comme ce système est amené à subir des crises que l’aberration de son économie de concurrence et de marché (même libre et non faussé comme ils disent) provoque, ils utilisent un élément de poids, la culpabilisation de l’étranger, expliquant sans problème à celui qui vit avec ses 1000 euros par mois que celui qui vient, fuyant la dictature, la faim, la maladie ou la guerre a fait sur son coin de masure, le calcul précis de ce qu’il va toucher comme aide sociale, qu'il est responsable de son malheur et ça marche si bien qu’il peut enclencher la troisième phase, celle du racisme et des forces fascisantes qui le portent. Hier c'était le juif accusé de piloter l'économie mondiale et qui devait disparaître de la surface de la terre, aujourd'hui c'est le musulman accusé de tous les maux, celui, entre autres, de terrorisme comme si tous les musulmans, la deuxième religion de notre pays soit dit en passant se réunissaient  en lieu secret pour préparer le prochain attentat....

Et nous voyons venir ainsi, la solution qui a fait école dans les années 30, en Allemagne, en France et dans toute l’Europe. Convaincre les peuples que les forces d’extrême-droite ne représentent aucun danger, sont une solution pour le progrès social et un remède à la gabegie que les gouvernements dits démocratiques ont organisés. Parfois même comme ce fut le cas chez les nazis, elles se drapent du vocable « socialiste ».

Les électeurs, intoxiqués à souhait par ces discours, biberonnés au sirop diffusé des dangers d’une vraie gauche de rupture, convaincus que tous ce qui est politique est corrompu et à mettre dans le même sac font la grève du vote et la petite majorité qui vote encore se rue en masse sur le miracle promis par l’extrême-droite

Et les gouvernements, sous pilotage des financiers, développent le discours, prennent les décisions que l’extrême-droite suggère avec l’argument comme sous Sarkosy que prendre ces idées c’est lui barrer la route...

Et les media emboitent le pas, ouvrant grandes les colonnes et les émissions arguant du fait qu’on ne peut ignorer une telle force électorale tout en se drapant à leur tour d’une soi-disant objectivité, déontologie et conception démocratique.

Et, comme ceci ne suffit pas tout à fait pour garantir au capital une sortie de crise, on va envisager l’étape numéro quatre, celle qui va permettre de passer à autre chose, unifier les classes sociales dans un esprit de défense de la patrie et de la liberté en même temps pourvoir envisager de se refaire dans le commerce des armes et après le désastre de la reconstruction, il va passer à l’étape de la guerre.

L'ensemble de cette stratégie a bien été expérimentée en Allemagne de Mein Kampf à 1945, 

Nous sommes probablement dans le monde, au travers de la guerre russo-ukrainienne, du génocide des Palestiniens et de la guerre Israël/Moyen-Orient arrivés à l’étape n°4 et pour la France et le reste du monde, dans tous les cas dans l’étape 3 proche de la 4ème.

Si nous ne savons pas réagir, comme ce semble être le cas, imposer dans le monde une voix claire qui fut, de la libération à Chirac/De Villepin, celle de la France, si nous ne savons pas nous mobiliser pour imposer une rupture indispensable face aux ambitions du capital, aux lâchetés d’une fausse gauche, si nous ne savons pas soutenir ceux qui font face avec dignité et grand courage aux accusations les plus viles, dont celle absurde d’antisémitisme, venues de tous les bancs sauf celui des accusés, alors oui, mes camarades, mes amis, comme toujours dans l’histoire du monde, dans l’histoire de la lutte des classes, le capitalisme déploiera sans aucun état d’âme sa stratégie jusqu’au cataclysme et vu l’état des technologies et l’état de la planète, probablement jusqu’à la disparition de l’espèce humaine.

N’oublions jamais que sa devise d’hier « Plutôt Hitler que le Front Populaire » s’est transformée aujourd’hui en « Plutôt Le Pen que Mélenchon », que le bouc-émissaire juif est devenu musulman et qu’il préfèrera toujours amasser capitaux et fortunes encore et encore quelles qu’en soient les conséquences.

1 janvier 2025

Voeux

 

Bonne année à vous toutes et tous lecteurs et lectrices de ce blog.

Que 2025 réalise vous souhaits les plus chers et nous apporte à toutes et tous enfin la victoire espérée pour un autre monde possible autour de Jean-Luc Mélenchon, de nos camarades et amis du Parti de Gauche, de la Constituante élue et de notre programme.

9 décembre 2024

Parce que la solution c’est le parti et que le Parti de Gauche était et doit redevenir cette solution

Lorsque qu’en 2009, j’ai adhéré au parti de Gauche c’était pour deux ou trois raisons, d’abord pour rejoindre et travailler à la victoire de l’homme politique admiré depuis 1990, Jean-Luc Mélenchon, ensuite pour le concept de révolution citoyenne c’est-à-dire, la victoire présidentielle pour imposer en premier lieu l’élection d’une constituante pour une République Sociale, enfin et ceci est loin d‘être quantité négligeable pour l’admiration de la jeunesse, celle de ce brillant camarade de 24 ans rencontré dans le comité du Non de Gien en 2004/2005.

J’ai adhéré en connaissance de cause, appréciant le programme, convaincu que cette volonté de dépasser le parti pour un mouvement plus large était une impasse et j’ai combattu à ce titre en interne toute volonté d’adhésion directe au Front de Gauche qui ne pouvait, à mon sens n’être qu’une  combinaison de situation électorale judicieuse certes mais ne pouvait remplacer les partis qui la composaient. J’ajouterai que, même si à plusieurs périodes de ma vie militante, j’aurais pu rejoindre le PCF, le souvenir tenace d’une position publiée dans l’Huma en janvier 1968 « des trotskystes anarchistes à la solde d’un juif allemand » m’ont toujours rendu très méfiant de ce côté et je ne suis pas sûr d’avoir eu tort…

J’ai adhéré au PG après une traversée du désert politique de 34 ans consécutive au virage électoraliste du PSU, qu’heureusement le syndicalisme a largement comblé et je m’y suis investi à fond, au plus des capacités que je pouvais lui apporter.

20101/2015 furent des années de grand bonheur, de celles qui vous marquent pour le restant de vos jours. La mémoire de ces jours et de ces nuits passées dans mon comité, dans mon département, au conseil national ou au travail militant dans notre siège de Doudeauville, de ces congrès et du plus beau d’entre eux en 2013 à Bordeaux, la douleur aussi, celle des obsèques de François, un camarade disponible, admirable, extraordinaire politique,  au Père Lachaise au son du Drapeau Rouge…

C’est grâce au parti de gauche que nous avons élaboré un programme authentiquement révolutionnaire, un programme de rupture enrichi après tant et tant d’heures de travail, la charte éco-socialiste.

2015/2016, un congrès difficile, des élections régionales où ici ou là, le bruit et la fureur faisaient alliance pour quelques strapontins avec le parti socialiste, bref l’alliance de l’espérance et du reniement et les remous internes si mal gérés furent le début de la descente aux enfers de la perte massive d’adhérents. C’est en début 2016 pour notre parti et pour peut-être notre perte que se créa le mouvement LFI, création logique dans la perspective d’une victoire de notre candidat aux présidentielles 2017.

Le démon qui pilote les tenants de la théorie de supériorité du mouvement sur le parti revint exercer son funeste dessein et le parti se soumit sans aucune condition au mouvement, certains responsables, et pas des moindres allant dans les mois et années suivantes pousser à la disparition du parti ou parlant de « fin heureuse » au profit du mouvement LFI, certains localement faisant disparaître le parti, ses comités ou ses locaux, j’en sais hélas quelque chose. La combinaison électorale devenait autre chose avec certaines volontés d'une organisation pérenne.

Arriva ce qui devait arriver, il n’a fallu que quelques mois pour que le mouvement se développe, facile quand on s’inscrit par clip sans souci de cotisation mais aussi qu’il adapte notre programme du PG dans une orientation électoraliste de haute volée, soumettant l’engagement dans la convocation d’une élection d’Assemblée Constituante à une nouvelle consultation populaire, proposant une revendication de salaire en revenu net, introduisant dans notre choix de politique fiscale la rocardienne CSG…

Bien sûr ceci eut et c’était le but recherché, un résultat électoral appréciable, bien sûr ce fut extrêmement positif en éducation populaire encore que ceci est essentiellement dû aux qualités pédagogiques de Jean-Luc et aux travaux et compétence remarquables de certains issus d’ailleurs du PG tel Éric Coquerel, Ugo Bernalicis ou Adrien Quatennens mais , en même temps ce choix comporte pour l’avenir les plus graves dangers pour ce qui est et doit rester notre objectif à atteindre : la Révolution Citoyenne par la Constituante.

Un parti, c’est d’abord et avant tout, une avant-garde de réflexion, un terrain d’élaboration et de débat physique et pas à coups de clics dans des structures organisées et le PG dans ce domaine avec ses comités, ses départements, régions, conseil national et exécutif était certes perfectible mais présentaient des conclusions élaborées, votées, il était pour moi comme pour beaucoup l’espoir enfin retrouvé, la renaissance du beau et vrai parti du socialisme.

Aujourd’hui où la FI a reçu en héritage, cette conception du mouvement, des alliances électoralistes et nous arrivons à sa conclusion logique, celle où les alliances volent en éclat car il y a incompatibilité certaine entre la social démocratie et sans doute surtout la volonté d’avoir des postes, du côté PS et certains PC ou écolos et le choix de la radicalité, celle où certains appétits de pouvoir poussent nombre de nos camarades d’hier, y compris du PG, à vouer aux gémonies le mouvement qui leur permit d’en être là où ils sont et, ceci lamentablement, accuser  Jean-Luc, qui nous permit à tous de comprendre les enjeux et de nous y investir, de tous les maux de la terre.

Oui il est plus que temps que le Parti de Gauche revienne à ses fondamentaux, hormis cette désastreuse conception du dépassement de sa raison d’être, reconquière le terrain perdu, reprenne sa place qui doit être celle d’un grand parti de classe et de masse, structuré, démocratique, développé avec l’objectif qui a toujours été le sien de rupture avec le capitalisme, et d’écosocialisme.

Ne laissons pas ces années d’espoir et de travail sombrer dans une volonté de fausse unité d’une soi-disant gauche pour le mirage des unions certes populaires mais totalement contraire à ce pourquoi nous avons travaillé.

4 septembre 2024

Pourquoi faut-il que les déceptions volent en escadrille

Il y a 33 ans, je quittais après 2 ans de doutes et de réflexion intense l’organisation syndicale CFDT à qui j’avais donné 27 ans de ma jeunesse et de ma vie, après sa création  décembre 1964 date de mon adhésion, sa maîtrise réaliste et active de mai 68, son congrès de 1970 et l’espoir révolutionnaire des années 70. Son inféodation au courant rocardien du PS, sa non implication dans la contestation des décisions de 1983 et sa préparation avec le pouvoir de la scandaleuse loi Quilès Rocard qui coûte si cher aujourd’hui aux usagers de ce qui fut une si belle administration ont eu ce jour de 1991, raison de mon optimisme légendaire.

Ne pouvant admettre d’être non organisé, ce qui reste une catastrophe pour le monde du travail, j’ai adhéré dans le quart d’heure à la CGT qui pourtant m’en avait fait avaler des couleuvres, qui me traita naguère de « syndicaliste à la mode de Vatican 2 » mais qui me semblait avoir évolué sur une conception proche de la mienne, celle d ‘un syndicalisme révolutionnaire, interprofessionnel (ce qui me détermina dans mon choix entre CGT et SUD).

Après il fallut avaler les couleuvres Thibault, vous savez, ce camarade qui fut recasé aux JO de la honte et qui pose fièrement aux côtés de de son mentor Roussel et même de De Bézieux ex patron du MEDEF en valorisant cette manifestation d’aliénation des esprits au travers du sport, puis les frasques Le Paon, les atermoiements de Martinez ….

Heureusement, il y eut 2008, Jean-Luc Mélenchon crée le Parti de Gauche et tous les thèmes de notre congrès de 1970 reprennent de la couleur, l’autogestion, la planification, le socialisme dans la démocratie auxquels s’ajoutent l’égalité des droits, le féminisme dans son concept malgré ses outrances et l’éco socialisme…Espoir qui renaît, hélas terni quelques années plus tard par les reculs imposés par l’électoralisme d’un mouvement dit gazeux.

Espoir renaissant lorsque la CGT porte le combat contre la retraite à 64 ans et que nous atteignons le summum de la lutte le 1er mai 2023.

A cette date Sophie Binet est élue secrétaire générale et je le vis comme un réel espoir. Espérance de très courte durée puisque le premier acte de la camarade Binet est de répondre favorablement à la demande de rencontre de Mme  Borne pour examiner la paix sociale !!!!!! Ce fut la signature de l’acte de décès de notre combat et la validation du projet scélérat.

En ce temps de crise politique, quand le pouvoir macronien est à l’agonie, quand des forces se battent pour en finir avec Macron et son fan club désavoués par le peuple à 3 reprises en un mois, quand la jeunesse éternel espoir des luttes sociales, celle célébrée en leur temps par Jaurès dans on « discours à la jeunesse »,   par le Che par sa déclaration gravée au fronton du mémorial de Santa Clara « La arcilla fondamental de nuestra obra es la juventud » notre syndicat n’appelle en aucun cas à la généralisation des luttes dans les entreprises et repousse de journées en journées des rassemblements aléatoires dont le prochain peut paisiblement attendre le 1er octobre…Plus grave peut être, invoquant la charte d’Amiens (par ailleurs discutable sur certains points) et sur laquelle il s‘est assis pendant son demi-siècle de courroie de transmission du PCF, il refuse de s’associer à la grande protestation politique du 7 septembre, validant de fait son abstention de toutes les procédures de contestation ou de destitution du système Macron.

Que faire désormais, vivre une nouvelle fois la tristesse de la rupture de 1991 ? Continuer d’avaler ces couleuvres indigestes ? Se retrouver dans les rangs d’inorganisés qui, à l’instar des GJ finiront toujours par l’infiltration des idées et la mainmise de forces anti sociales, anti sociétales comme l’extrême droite…

Se désespérer, abandonner le combat n’est pas dans ma nature et je suis de ceux et de celles qui voulons partir sans avoir renié aucune des idées, aucune des luttes, aucun des idéaux qui furent les nôtres mais comment et avec qui dans un tel contexte ?

Je n’ai pas cette réponse hélas

20 août 2024

Destitution du président: LFI est dans le vrai

Dans un article intitulé "Destitution, la menace fantôme", le quotidien régional de là où je réside (excellent par ailleurs notamment dans ses éditions locales) publie une analyse de la situation liée à la position LFI sur la destitution.
Chacun de ceux qui me suivent savent les réserves que je mets depuis longtemps sur LFI et la fausse radicalité de plusieurs points de son programme mais aussi que, sur ce point, je soutiens l'initiative, que je pense qu'elle a du sens, LFI étant quand même que ça plaise ou pas, le premier groupe de la composante NFP, première composante de l'Assemblée.
Hormis le fait de connaître comme trop souvent, le résultat politique avant les débats ou le résultat du second tour avant que ne se déroule le premier, ce qui est une spécialité de la presse en général, cette analyse n'est pas mauvaise.
Elle a le défaut habituel de mettre dans les têtes un résultat qui n'est pas aussi simpliste de vouloir balayer d'un revers de main la possibilité de convaincre mais aussi et surtout la qualité de mettre en lumière les attitudes des autres forces du NFP....
D'abord le PS, que la FI a eu le grand tort de ramener sur le devant de la scène; et qui joue son jeu habituel depuis 40 ans de fricoter avec les positions de droite et de jouer le double jeu d'éliminer le leadership de LFI en imposant ses candidats premiers ministres pour finalement probablement finir en acceptant le candidat hollandiste Cazeneuve...
Ensuite, EELV, jouant en nuances le même jeu flou et européiste libéral que l'hypothèse Macron/Cazeneuve en devrait finalement pas troubler...
Enfin le PCF, dont M.Chassaigne ne doit pas se souvenir que LFI s'est effacé pour lui permettre d'approcher le perchoir ose déclarer "qu'on est toujours à la merci d'une organisation qui déstabilise l'ensemble"
Triste réalité pour celles et ceux qui croient et militent pour une union irréaliste de la carpe et du lapin qui refera du Mitterrand ou pire, du Rocard et confirmation pour toutes celles et ceux qui, comme moi, croient depuis mai 68 que seule une radicalité sans faille est de nature à changer ce monde et qu'il faut savoir souvent qu'il vaut mieux être seul que mal accompagné.
Oui sur ce point LFI a raison et doit maintenir sa position coûte que coûte, l'avenir le démontrera sans doute trop tard mais il le démontrera.
26 juillet 2024

On avait dit rupture...?

 
Ecœuré, démotivé, que faire quand on n’a plus les moyens physiques et syndicaux de participer au rapport de forces indispensable qui passe inéluctablement par la grève générale et la victoire électorale des forces de rupture?
Depuis 1964 je milite pour un autre monde possible.
J’ai compris en mai 68 qu’il n’y a avait pour y parvenir qu’une stratégie, celle de la rupture avec le système capitaliste en même temps que la construction d’une force révolutionnaire syndicale et politique et la volonté tenace d’en finir avec la Constitution de la 5ème République.
La CFDT pouvait l’être, portée par le courant mai 68 qu’elle dominait largement, elle en avait tous les moyens, reprise en mains par les forces du social libéralisme portées par le PS, elle a fini dans le camp adverse.
Le PSU pouvait l’être, son responsable d’alors, porté par les ambitions électorales l’a réduit à peau de chagrin dès 1974 et a fini, séduit par les mêmes sirènes, celle du PS libéral, les dépassant même parfois comme dans sa phase 1er ministre cassant la plus belle de nos administrations en 1991.
Le PC l’était avant sa mue profonde dès 1968 où il n’a pas compris l’aspiration révolutionnaire du peuple et l’a limitée à un combat social pour les salaires sans reconnaître voire en insultant la volonté de rupture des étudiants et ouvriers en lutte pour un autre monde.
Les années PS avec leur lot de trahisons, d’amnistie des généraux d’Alger, l’adhésion à l’Europe libérale, la reconnaissance du parti facho dans le camp des forces républicaines, le traité de Maastricht et l’appel au OUI en 2005 ont conduit notre République à la situation d’aujourd’hui.
Je n’ai jamais perdu l’espoir, j’ai retrouvé la volonté du combat pour cet autre monde grâce dès 1990, comme je l’ai dit souvent, à un homme de courage, Jean-Luc Mélenchon qui n’est pas mon gourou comme d’aucuns le prétendent mais bien le camarade clairvoyant, capable de se remettre sans cesse en cause,possédant une maîtrise géopolitique sans pareille et qui devait légitimement autant qu’efficacement, la FI étant reconnue par le peuple comme 1er parti du courant, être le choix du NFP pour le poste de 1er ministre.
L’opposition logique de la droite à cette hypothèse n’a rien d‘étonnant mais le contrat législatif était plus que clair et le Nouveau Front Populaire est bien reconnu par l’électorat comme la première force politique de l’Assemblée nationale et la division que d’aucuns à droite comme dans la gauche socio-libérale veulent imposer en parlant de groupes de chaque tendance n’est que tendancieuse et artificielle.
Dès lors, le contrat moral passé qui était que le 1er groupe du front populaire proposait le 1er ministre n’a pas attendu des heures pour être trahi toujours par les mêmes qui veulent, comme toujours représenter à eux seuls ce qu’ils appellent la gauche, celle qui rejette toute idée de rupture, le PS bientôt rejoint par les diviseurs de LFI autour de l’opportuniste Ruffin et suivi par intermittence par le PCF, les verts n’ayant comme à l’accoutumée qu’une attitude variable selon les temps qui courent.
Mais LFI n’est pas exempte de critiques, celle d’avoir redonné depuis sa création des gages de rapprochement avec le PS ou ses conceptions (convention de Lille octobre 2016, NUPES et cerise sur le gâteau, le NFP avec le PS et accord pour laisser 100 circonscriptions à sa disposition, compris celle du retour du sinistre Hollande qui œuvre en sous-mains dans l’anti Mélenchon permanent), celle d’un angélisme ou d’une stratégie désastreuse de se retirer trop facilement des propositions en ne voulant pas apparaître comme le problème….
Dès lors la stratégie PS se développe à grande échelle pour prendre la tête du NFP et faire apparaître LFI comme diviseur alors que :
- Le PS est seul responsable par son vote sans explication contre la candidate Huguette Bello acceptée par toutes les composantes sauf lui.
- Le PS est celui qui voulut imposer Tubiana, candidate macro-compatible s’il en est
- Et enfin le PS est à la manœuvre et a réussi à faire passer la candidature unanime de Lucie Castet, certes femme honorable, cultivée, porteuse claire de causes que pour ma part j’ai toujours soutenues mais aussi ancienne conseillère d’Hidalgo et travaillant pour la mairie PS de Paris. Faut-il avoir confiance ? pour ma part je réserve ma réponse à l’épreuve des faits.
Bref chacun de ceux qui me suivent l’auront compris, de la soumission du PG à LFI en 2016 à la création de la NUPES et encore plus du NFP avec le PS, de la non-mobilisation du monde du travail à l’attitude des syndicats, y compris CGT, qui au plus fort de la mobilisation contre les retraites allaient négocier la paix sociale chez Mme Borne, je juge la stratégie de rupture, notre volonté et nos combats depuis 68, la raison de mon investissement avec Mélenchon et au Parti de Gauche qui devait la porter en se développant en parti de classe et de masse, est renvoyée pour très longtemps dans les souvenirs d’espoir des classes laborieuses, pour ne pas dire aux calendes grecques…triste réalité d’une fin de vie militante bien triste
11 juillet 2024

Il faut être raisonnable qu’ils me disent…

Mais je n’ai jamais été raisonnable et je revendique ma radicalité depuis que je suis militant.
« Il faut être raisonnable et savoir arrêter une grève » nous disaient-ils en juin 68 quand nous voulions poursuivre le mouvement jusqu’à sa victoire sociale et sociétale.
« Il faut être raisonnable » me disait le PSU quand Rocard expliquait que "vaincre le capitalisme était devenu impossible et qu’il fallait savoir s’adapter" avant de manœuvrer savamment pour rejoindre le PS (en vue simplement d'une victoire à la présidentielle) en oubliant ses combats pour l’Algérie indépendante face à l’ex-ministre de l’Intérieur Mitterrand.
« Soyez raisonnables, nous sommes au pouvoir, ne gâchez pas tout par des actions qui nous mettent en difficulté » nous disait le PS en 1981, à nous qui voulions appuyer la victoire par une grève pour imposer nos revendications.
« Soyez raisonnables, vous serez tous gagnants » nous disait le ministre Quilès en bradant la belle administration des PTT
Etc. etc.
En ce temps difficile où après avoir offert 100 circonscriptions au PS, on nous dit que le raisonnable est d’écarter Mélenchon du poste de 1er ministre là où il aurait certainement été le meilleur garant du respect de notre programme et où le PS, encore lui, après avoir adoubé Hollande et d’autres, propose un candidat dont, probablement, la seule fonction est d’écarter LFI d’un accord de gouvernement pour rejoindre avec quelques Ruffinistes opportunistes et quelques partis avides du pouvoir, la coalition social-démocrate qui se met en route et nous rejouera la farce des Mitterrand/Rocard/Jospin/Hollande et autres consorts….
Et bien non, à mon âge, avec l’expérience de 60 années de militantisme anti capitaliste, anti raciste, après tous ces combats pour la Palestine, l’Égalité des droits Hommes/Femmes, Homos/Hétéros, le droit à la paternité et à la procréation assistée (PMA/GPA), je en deviendrai pas raisonnable, j’étais, je suis et je resterai le militant radicalement anti fasciste, anti racisme, bref anti capitaliste comme je l'ai j’ai toujours été.
Simplement, le temps est venu pour moi de tirer le rideau, de me limiter à mes champs de prédilection comme les arts, l’écriture, la lecture et les fleurs et de cesser, car in fine, c’est bien inutile, de commenter ou même de participer à l’action syndicale ou politique.
Les uns diront c’est lâche, les autres diront ça nous fait des vacances, quelques- uns regretteront sincèrement ou hypocritement….
Moi, je prends du repos avec le sentiment d’une vie d’échec, de milliers d’heures de combats, de milliers de francs et d’euros offerts à mes causes avec bonheur et avec l’infinie tristesse de n’avoir connu que 14 mois de vraie gauche dans ma vie de juin 1981 à octobre 1982…
10 juin 2024

Voile noir sur notre ville de Gien

Ce coup-ci on y est…. Les forces de la haine, du racisme, bref du fascisme se sont à nouveau emparées de notre cité.

Pour mémoire RN + Les patriotes + Reconquête = 1673 voix soit 45,4% des suffrages exprimés.

Certes, petite consolation le score de la vraie gauche de Manon Aubry 11,7 % devant la gauche de droite 9,7 % mais bon, comment se satisfaire d’une telle situation ?

ET COMBIEN JE MAUDIS MON AGE ET MA SANTÉ QUI M’EMPECHERONT D’ÊTRE DANS CE COMBAT NECESSAIRE POUR LES EMPÊCHER D’ACCEDER AUX COMMANDES LOCALES EN 2026

Car ils s’y préparent avec méthode, certaines rumeurs qui semblent hélas fondées, attribuent à certains ou certaines, des manœuvres d’alliances malsaines et incompréhensibles en vue de cet objectif et ce dernier est bien d’abattre une équipe municipale, qui certes penche à droite, qui certes ne résout pas tout, qui certes a fait des erreurs mais qui porte les valeurs essentielles du débat, de la tolérance et d’une volonté de redressement de notre ville.

Comment ne pas mal vivre dans cette ville que j’ai tant aimée, tant défendue, où j’ai fait tant et tant de remarques et propositions devant une telle évolution ?

Comment ne pas se poser la question de la quitter et pour aller où car le mal est hélas national ?

Comment ne pas se dire qu’il est temps de vivre pour soi, d’arrêter de croire à un avenir radieux quand ce sont des ouvriers, des employés, des profs, bref des exploités qui ne savent plus que rien n’évoluera sans bloquer l’économie comme nos parents et grands-parents l’ont fait en 36 ou en 68 ?

Car enfin, ne nous trompons pas, ne sombrons pas dans cette ridicule position du « fâchés pas fachos », les électeurs de ces forces savent très bien ce qu’ils font, ils sont consciemment complices de l’avenir facho qui nous attend, des répressions qu’il entraînera et seront là à son service pour dénoncer, comme d’autres le faisaient en leur temps, leur voisin communiste, militant de telle ou telle parti ou association, syndicaliste ou comme le chanta Ferrat pour prévenir qu’en « 67 il était à la CGT », qu’ils rappelleront par des lettres courageusement anonymes que j’ai, comme syndicaliste, soutenu certaines grèves longues comme Prisunic et comme politique j’ai fait campagne pour Mélenchon ou Merlot et comment ne pas savoir après la période Valls/Macron/Darmanin que la police sera au service pour continuer à crever des yeux, arracher des mains et réprimer violemment toute contestation ?

Pour ma part, c’est donc bien, dans ma ville que 1673 personnes sont prêtes à cette tâche et que faire sinon appeler chacun et chacune de cette réalité, de ne faire aucune concession à ces forces dévastatrices.

L’avenir est noir, si la classe ouvrière ne sait pas relever la tête, si le milieu continue son jeu électoraliste sans appeler à la seule issue qu’est la révolution citoyenne et si la gauche de rupture reprend cette vieille lune d’un front populaire où elle appelle à nouveau à l’union avec le PS qui a tout trahi en refusant toute alliance avec les partis de rupture comme le NPA, si les syndicats refusent au nom d’une soi-disant neutralité tout engagement dans cette rupture alors oui, les amis, nous allons cracher du sang.

 

25 octobre 2023

J’vais pas me taire parce que t’as mal aux yeux...

114428897...Comme le dit cette chanson d’un auteur qui n’est pas dans mon panel préféré d’artistes mais qui résume bien mon état d’esprit du moment.

En dehors de la réalité d‘insultes qui tient lieu de débat sur les réseaux sociaux, il est, il reste de la responsabilité des militants anticapitalistes, des citoyens soucieux de l’avenir de la planète, clairvoyants sur les menaces qui pèsent sur notre monde en général et notre pays en particulier, de parler incessamment là où ils peuvent encore débattre.

Les blogs sont encore un lieu de débat, profitons-en.

Depuis un moment, le déversement de haine permanente que font circuler media, forces de droite extrême ou d’extrême-droite, macronistes et courants du social-libéralisme à savoir essentiellement PCF/PS, n’ont qu’une cible : celle des militants anticapitalistes avec comme point d’orgue Mélenchon et LFI.

Je n’appartiens pas à LFI, ceux qui ne pratiquent pas la mauvaise foi le savent, je soutiens mon camarade du Parti de Gauche Mélenchon et tous ceux et celles qui avec lui ont partagé cette aventure et même si notre parti s’est un peu trompé de stratégie avec LFI/NUPES ça ne change rien au fait qu’il portait et porte encore un espoir, suffit de voir la clarté de la position sur les communiqués et déclarations publiées.

Ainsi dans le conflit palestinien, nous serions antisémites parce que nous ne disons pas qu’Israël est victime, parce que nous disons que le Hamas a eu tort de déclencher cette guerre, que nous ne sommes pas de ses soutiens mais  sans accepter de prononcer ce terme inadapté et toujours utilisé contre toute résistance des peuples à commencer par les Résistants face aux nazis, ce terme éculé de « terroriste » en parlant de la réalité, celle des crimes de guerre de chaque côté des belligérants et de réclamer jusque sous les huées dans l’hémicycle, le cessez le feu nécessaire pour mettre fin au massacre des civils innocents en nombre inégal des deux côtés d’ailleurs.

La réalité est cependant tragiquement très loin de ce discours où un agresseur désigné comme « terroriste » agresserait un état pacifique et légitime au nom de textes religieux qui lui donnerait priorité sur la terre de Palestine. Le martyr réel et dramatique du peuple juif par le régime nazi ne lui donne pas le droit de procéder à son tour à la colonisation et à une certaine extermination d’un autre peuple…

Depuis la création de l’Etat d’Israel en 1948, la volonté d’extension de son état sur les terres de Palestine est manifeste. Depuis 1967, l’ONU, c’est-à-dire la quasi-totalité des pays du  monde a voté une résolution établissant les frontières de deux états. Israel avec comme seul allié à l’ONU, les USA non seulement vote contre toutes les résolutions mais les viole à tour de bras.

Qu’il y a-t-il d’étonnant dans un tel contexte d’agression permanente, d’humiliation du peuple palestinien, d’actes de guerre avec, à certains moments, des missiles israéliens contre des pierres palestiniennes, de blocus dans une prison à ciel ouvert comme Gaza, que naisse d’une légitime colère, des mouvements comme le Hamas et que s’exprime une violence qui est effectivement à la fois contre-productive et inefficace pour la cause défendue.

Mais l’attitude en France de profiter de cette tragédie pour amplifier avec de fausses informations la haine entretenue vis-à-vis de la FI ne peut être acceptable et devrait faire ciller les yeux du peuple de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, des courants humanistes, de Jaurès et des grands pacifistes de notre histoire.

Au lieu de cela que vivons-nous ? La fausse information distillée par des media aux mains de milliardaires qui oublie simplement l’histoire de cette région du monde, qui ne parle en aucun cas des résolutions non appliquées ou violées de l’ONU, qui fait de nos idées et expressions une caricature permanente et qui traite notre camarade Mélenchon de la même manière que leurs prédécesseurs du 20ème siècle traitaient Jaurès.

Oui car il y a du Jaurès dans notre camarade et n’en déplaise à ceux qui ricanent à ses discours ou à cette affirmation que face à la fascisation de notre pays, face aux 75 ans de martyr du peuple palestinien et ce dernier n’est pas plus le Hamas que le peuple israélien n’est l’extrême droite de Nethanyaou, il porte une parole de paix et de vérité.

Et ne soyons pas pessimiste, les profondeurs de notre peuple ne sont pas la fausse majorité qui gouverne, la droite tendance facho ou la prétendue gauche qui a sombré dans le libéralisme et nous insulte autant que les deux autres réunis. La souche profonde de notre peuple, annihilée par la fausse information distillée et la propagande macroniste sait au fond d’elle-même que, comme prévu par les fondateurs de notre beau parti de gauche, inévitablement le combat final se déroulera entre fascisme et vraie gauche, que comme l’a déclaré Mélenchon « Notre heure viendra, je ne sais pas quand, mais elle viendra » et comme ce titre l’évoque, ne nous taisons surtout pas parce que nos yeux ont du mal avec la ligne d’horizon.

24 juillet 2023

Aux heures très graves d’une police sans contrôle républicain…réflexions sur la rupture, la réforme ou la révolution…

10620527_771823629522602_5891450159602612604_nLe seuil est franchi, après le meurtre de Nahel qui faisait suite à des actes non pilotés, après les incidents de Marseille, la police et son principal syndicat aux tendances fascisantes n’a plus de retenue et se permet sans réaction aucune du Président, du gouvernement ou même simplement des ministres de l‘Intérieur et de la justice, de défier l’ordre républicain et de revenir au scandaleux slogan (soutenu devant l'Assemblée nationale, ne l’oublions pas, par certains responsables ou élus dits de gauche et notamment PS et PCF) « le problème de la police c’est la justice ».

Dans ce contexte qui risque fort de nous conduire dans quelques mois ou deux ou 3 années à une prise en main de tous les leviers par les forces de la haine, notre gouvernement, ses médias notamment audio visuels et sa minorité agissante se refusent à combattre ces cibles. Il est vrai qu'ils sont très occupés à ne viser qu’une cible Mélenchon et nous avec les forces qui le soutiennent. Alors se pose la double question de combattre cette évolution et d’engager définitivement le processus de rupture avec l’ordre établi, bref avec le capitalisme…

D’abord, reprenons dans ce blog le dernier communiqué si clair, si précis de Jean-Luc Mélenchon, sur la réalité policière de notre temps et la nécessité de refonder notre police pour lui faire honorer  enfin son statut républicain :

«  RÉTABLIR L'ORDRE RÉPUBLICAIN DANS LA POLICE

J’appelle au calme et au respect des institutions républicaines les policiers entrés en sécession factieuse vis-à-vis de l’autorité républicaine. Le Ministre et le Président doivent maintenant choisir leur option : avec ou contre la rébellion ? La situation dans la police n’est plus contrôlée par personne sinon par les factieux qui dirigent de fait ce corps de l’Etat et ont déclaré dans leur communiqué la guerre au peuple qu’ils ont qualifié de nuisibles.

La gravité de la collusion des chefs de la police n’est pas tant dans les propos qu’ils ont tenus en s’alignant sur des attitudes inacceptables et contre républicaines. C’est qu’ils se soient sentis obligés de le faire par incapacité à faire respecter la loi républicaine et le minimum de déontologie policière dans un état démocratique. Les chefs ne sont pas obéis, le ministre est muet deux jours après que Macron l’ait appelé à « tenir son administration ». Tous les partis du prétendus « arc républicain » restent sans voix devant le bilan de leurs encouragements irresponsables aux organisations policières les plus exaltées. On peut légitimement se demander désormais de quel « ordre » sont les forces qui se comportent de cette façon contre le peuple et contre les institutions.

Le pouvoir et ses alliés du prétendu « arc républicain » doivent se ressaisir et rompre avec leur complaisance pour les factieux et violents des organisations de police. Ils doivent rétablir obéissance et discipline républicaine dans la police. Ces partis doivent clairement condamner ce qui se passe et prendre position pour la défense de la République.

Jean-Luc Mélenchon. »

Mais le problème de notre temps n’est pas que celui de la police dont le comportement rejoint la réalité du capitalisme aux abois dont la seule issue pour sa survie reste l’évolution lente puis rapide vers la fascisation de la droite républicaine, des esprits, des corps constitués prélude bien avancé de la victoire des forces Le Penistes ou Zemmouriennes qui le représentent.

Se pose en réalité le problème de la stratégie et nous ne pouvons, ne devons, continuer à tergiverser sur ce point, à osciller en permanence entre réforme dite sociale et révolution véritablement sociale.

Le seul problème posé est celui de la rupture qui devrait être le seul moteur d’une force socialiste car sans rupture nous sommes dans le camp de la réforme dite sociale, celle du PS, de la direction actuelle du PCF et hélas d’une bonne partie de LFI.

Ce camp c’est celui qui n’a qu’une visée, gagner les élections, toutes les élections pour la seule volonté de gouverner voire le plaisir de « sortir les sortants ».

Ceux qui se réclament de cette volonté ont une ambition, regrouper toutes les forces qui font des voix pour accéder aux pouvoirs. C’est ce qui dès Lille en octobre 2016 a poussé la LFI à devenir plus souple sur la sortie des traités, à adopter la revendication du salaire en net ou de devenir « plus raisonnable » sur la mise en route de la Constituante avec un pré referendum absurde. C’est ce qui a guidé LFI à adopter la stratégie de la NUPES où toutes les forces qui ont fait la « gauche plurielle » y compris ses ires attitudes répressives ou antisociales se retrouvent pour un seul objectif les victoires électorales. C’est qui conduit la NUPES aujourd’hui à se diviser quand les positions d’un Mélenchon ou de LFI refusent de cautionner et dénoncent une fausse indignation devant les mouvements sociaux légitimes qui font suite au meurtre d’un camarade ou à la mise au ban de la société d'une population suspectée de religion musulmane.

Cette stratégie, ceux qui me lisent le savent n’est pas, ne sera jamais la mienne car sans stratégie nette de rupture, telle que nous l’avions élaborée au PG, quelle que soit sa valeur, Mélenchon président n’aura d’autre choix que celui de faire du Mitterrand voire pire du Rocard, son charisme et son caractère l’empêchant heureusement de faire du Tsipras.

La rupture, la voie révolutionnaire (et je ne parle pas de révolution violente que tout comme Jean-Luc je refuse d'engager, encore que des yeux crevés au meurtre de Nahel, tout prouve que nous aurons à nous défendre) c’est celle élaborée par Mélenchon et le PG, celle de la Révolution citoyenne par les urnes.

C’est l’accession à la Présidence (et pour ça la constitution de la 5ème nous facilite la tâche) et l’affrontement immédiat de la présidence avec le peuple avec les corps constitués en imposant immédiatement le choix du peuple, c’est-à-dire l’assemblée constituante, c’est imposer sans délai le rattrapage et l’amélioration des lois sociales, c’est procéder aux réformes de fond, celle de la déontologie en matière d’information, celle de la police comme celle de l’éducation.

Puisse enfin le Parti de Gauche retrouver la volonté qu'il n'aurait jamais dû perdre, celle d'être l'outil, le parti de masse pour la Révolution citoyenne et d'organiser son expression, son développement et son organisation pour ce seul objectif...

CAR COMME L’A SI BIEN DIT MELENCHON : "IL NOUS FAUDRA TOUT REFORMER DE LA CAVE AU GRENIER."

 

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