Mobilisation populaire et Jean-Luc Mélenchon seuls porteurs d’espoir pour les jours heureux.
Depuis les réussites du premier tour de la présidentielle (20%) et de l’élection d’un groupe parlementaire porteur de l’Avenir en Commun en avril et juin 2017, la grande mode en cours est au dénigrement systématique de JLM et du mouvement qu’il a souhaité.
Même si la pérennisation de ce mouvement n’est pas ma « tasse de thé » et si je crois à la nécessité d’un parti de Gauche refondé, même si je crains une évolution de ce mouvement vers un retour à gouverner au lieu d’entamer la nécessaire révolution citoyenne, il y a urgence à conquérir la Présidence dans ce but.
Jean-Luc Mélenchon, je l’ai découvert en 1989/90, en ce temps où après 2 décennies de lutte pour les droits des homosexuels, après une décennie où dans les 18 mois de gouvernement de gauche, Robert Badinter confirmait la dépénalisation de l’homosexualité, un jeune sénateur me révélait son courage en présentant une proposition de loi permettant aux homos d’organiser leur vie commune.
Sans rejoindre pour autant le PS, même PRS, j’ai suivi le travail brillant du ministre de la formation professionnelle et surtout me suis inscrit dans le beau combat et dans notre victoire du 29 mai 2005 contre le traité européen.
2008 a consacré mon retour à l’engagement des années 68 dans le parti crée par Jean-Luc en lequel j’ai retrouvé nos slogans et nos combats du mois de mai et des années 70, le Parti de Gauche. Jean-Luc a donc ma confiance et il aura ma voix jusqu’au bout comme je me battrai tant que le pourrai pour que le PG revienne à ce qu’il aurait dû être depuis le début, le parti développé, organisé, porteur de la pédagogie et de la formation nécessaire à la Révolution citoyenne.
Cependant, contrairement à ce qui se dit ou s’écrit, Jean-Luc n’est pas pour moi un gourou et je ne sais pas être une groupie… Il est cependant une référence comme très peu ont existé depuis la grande Révolution.
A ce titre, il m’arrive d’être en désaccord et je le suis quand il s’agit de sortir du rôle de déclencheur de débats comme celui de la GPA pour se limiter aux slogans du commun, je le suis quand existent des tendances suicidaires de croire à la valeur de mouvements comme le fut celui du défunt Front de Gauche ou quand se développe l’idée de pérenniser le mouvement qui aurait dû rester électoral, de la FI, je le suis quand la volonté révolutionnaire cède le pas devant le réalisme du moment ou le légalisme de la 5ème République comme le referendum constituant ou le salaire net plutôt que le vrai salaire, le brut.
Mais la confiance, l’adhésion aux valeurs que porte notre camarade sont des atouts beaucoup plus précieux que ces points de divergence.
Outre une vision géopolitique de premier plan, une adhésion totale et claire à la vraie lutte pour l’écologie au travers de la charte éco socialiste élaborée par le PG, la lutte contre la casse du code du travail illustre nettement cette volonté. Tout au long de ces combats, le groupe parlementaire a porté la volonté de mobilisation des éléments concernés par cette ineptie. L’appel du 23 septembre, battu en brèche par les syndicats qui auraient dû la relier et qui s’y sont refusés au nom d’une illusoire union de syndicats et au nom d’une tragique séparation du politique et du syndical qui a déjà produit ses dégâts dans les suites de mai 68 était la solution. Son rejet fait que, comme l’a dit JLM, Macron a marqué le point.
Nous sommes dans ce stade où le pouvoir, beaucoup plus fragile qu’il n’en a l’air, a une crainte réelle et fondée, celle de voir se développer un mouvement populaire de grande ampleur qui, Macron étant loin d’être De Gaulle, risquerait fort d’amener le Président à se démettre avec toutes ses conséquences et d’imposer un Président porteur des espérances révélées. Ce Président ne pourrait être autre que Jean-Luc Mélenchon pour peu que les forces réactionnaires ne brisent à nouveau l’espoir par une négociation salariale certes victorieuse mais insuffisante à retrouver le goût du bonheur, bref le retour au scénario de mai 68, de Grenelle et de la tentation de Billancourt face à Charletty.
Dès lors, le gouvernement désamorce tout mouvement qui ne généralise pas, ce fut le cas pour les raffineries dont nous nous rappelons l’espérance qu’ils portaient, ce peut être le cas pour les prisons si une négociation aboutit, ce qui est possible, avant que ne se développe une généralisation à d’autres secteurs.
Malgré la déception légitime issue du 23 septembre, il a urgence à la parole en ce sens, aux initiatives nécessaires, à l’appel solennel à l’ensemble des exploités, travailleurs, paysans et commerçants de proximité, bref à la France qui travaille et qui souffre.
Notre objectif ne doit pas être que celui de gouverner la France, il doit être celui d’entamer avec le peuple, le seul objectif qui vaille : une révolution citoyenne pour retrouver le goût du bonheu