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50 ans après...
19 décembre 2017

La Révolution citoyenne et rien d’autre… L’heure du choix

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Une triple phase est nécessaire, indispensable à la réussite de notre projet: Une Révolution citoyenne pour retrouver les jours heureux et  redonner à notre peuple le goût du bonheur.

La phase capitale car je ne crois pas à l’issue positive d’une révolution violente venant du peuple même si je sais bien qu'il nous faudra de toutes façons nous défen contre une réaction prévisible et dure, c’est celle de la prise du pouvoir central de l’Etat que la constitution de la 5ème République confère au Président de la République. En l’état actuel des choses, sur l’échiquier politique de la seule gauche qui existe, par le malheur qui nous a frappé en nous enlevant notre camarade François Delapierre,  en un seul homme par sa stature d’homme d’état, par sa vision de la géopolitique, par son courage et ses capacités de détermination, est en mesure de réaliser cette ambition, c’est Jean-Luc Mélenchon pour peu qu’il ne soit pas happé par une vision seulement électorale et par une intégration de fait dans les arcanes du système.

La deuxième phase, c’est celle de l’exigence d’abattre la constitution de la 5ème République pour une nouvelle République sociale, sociétale et éco socialiste, c’est-à-dire par la convocation par le Président et comme premier acte fondateur de son mandat, de l’Assemblée nationale Constituante élue par le Peuple Français. C’est d’ailleurs ce qu’avait comme programme Jean-Luc Mélenchon avant que le mouvement FI, au travers d’une convention de tirés au sort en décide autrement et fasse un retour, hélas trop peu remarqué, sur un respect des institutions de la constitution que nous combattons et instituant un processus constituant suicidaire. Non il n’y a qu’une solution… Au nom du mandat reçu du peuple, le Président décide de la convocation et si consultation du peuple il doit y avoir, elle se fait sur un conflit entre le Président élu et le Conseil Constitutionnel désigné. Toute autre attitude ne peut se concevoir que comme une intégration au système porteuse, comme ce fut trop souvent le cas, des plus grands dangers de revirement.

La troisième phase, c’est celle de la nécessaire mobilisation du peuple et là aussi nous voyons bien la difficulté de mobiliser un peuple anesthésié par les médias, par l'intelligence des organisations d'entreprise, par des directions syndicales axées sur la seule défense de revendications souvent corporatistes, enclenchant des conflits certes prometteurs mais divisés, refusant au nom de la séparation absurde du politique et du syndical, toute initiative, toute proposition y compris la plus humble, venant de notre côté. Et pourtant la lutte contre les ordonnances était porteuse de tous les espoirs, une fois de plus, autour du 23 septembre, Jean-Luc Mélenchon avait raison et cette superbe proposition s’est échouée sur l’intransigeance des directions syndicales de ne pas défiler avec le politique surtout s’il se revendique de notre combat. Sur ce point nous retrouvons les réflexes et la limite de Mai 68, divisé de fait entre deux conceptions de la lutte, celle qui prévalait avec l’UNEF de l’époque, la CFDT de l’époque, le PSU orientés sur le changement de société et celle des forces du PC, de la CGT qui s’arc boutaient sur la négociation salariale et rien d‘autre. les acteurs et les faits sont semblables aujourd'hui et nous retrouvons de ce dilemme depuis 2008 avec un Parti de Gauche, quelques associations et un peu de SUD  axés sur la Révolution citoyenne, un PC et une CGT axés sur la revendication salariale et tirer le maximum du système capitaliste en force d’opposition. Ce n’est pas un reproche, ils en ont le droit et c’est respectable mais une bonne fois pour toutes, ayons le courage de reconnaître cette différence et acceptons la en cessant de croire, comme nous l’avons fait dans l’erreur du Front de Gauche, que ces données-là   peuvent évoluer, au regard de l’Histoire, elles ne changeront pas.

Dès lors, il convient de s’interroger sur la stratégie en cours, de se poser les bonnes questions sur l’utilité des « compétions électorales » hors présidentielles, de savoir ce que nous voulons, de notre attitude vis-à-vis des luttes, sur les notions de peuple et de classe ouvrière.

Il nous est nécessaire de bien nous situer en termes électoraux. Vouloir user notre énergie dans tous les  scrutins, en terminer un pour commencer l’autre, ce que nous faisons depuis 8 ans n’est pas forcément la bonne formule. Y a-t-il un intérêt quelconque, hormis financier,  à vouloir des élus, parfois au prix de douloureuses alliances comme aux régionales ou dans des conseils départementaux ? Y a-t-il nécessité absolue de jouer nos sigles dans les élections municipales alors que les enjeux sont ailleurs ? Autant de questions que nous devons calmement nous poser et, à tout prendre, y a-t-il un intérêt à un mouvement qui, clairement, au travers de son attitude, de sa recherche d’alliances y compris avec celui ou ceux qui nous ont fait rater le second tour de la présidentielle. Même si le groupe parlementaire FI fait un travail formidable avec des éléments très brillants comme mes camarades Corbière, Bernalicis, Quatennens, Fiat, Coquerel , ne risquons-nous pas d’entrer dans un système de démocratie bourgeoise où de toutes façons, sans victoire présidentielle, nous sommes condamnés à un travail de forcenés non écouté, non mobilisateur pour le peuple et donc non productif….

Vous l’aurez compris, je mesure nos erreurs collectives au PG, notre choix du parti creuset, notre erreur de la stratégie du Front de Gauche, les soucis de ligne nés à la fois des modifications de 2014 avec la création du M6R et celles du congrès de Villejuif et je ne crois pas  à la logique de la FI en tant que mouvement pérenne, je pense qu’elle nous conduit à un respect scrupuleux des codes de la 5ème République et qu’il est temps que sur la seule base qui devait être la nôtre, nous refondions le parti de gauche pour lui donner le statut qui devait être le sien, celui du Parti de la Révolution Citoyenne pour une République Sociale, Eco socialiste et  Solidaire, un parti démocratique, organisé, développé, structuré efficacement sur le territoir, aux militants formés, ouvert aux luttes sociales et écologistes, bref un parti capable de faire le poids. Au défaut hélas probable de cette solution, tout le reste n'est qu'agitation intellectuelle et bons sentiments.

Ce ne sont qu’éléments réflexion, à prendre en compte….ou pas… Cependant il y a urgence car nos adversaires sont clairs, déterminés à se défendre, nous le voyons sans être aux manettes alors demain….

 

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