Un seul programme…RESISTANCE
Que dire de ce premier tour, que comme mes camarades, je suis déçu bien sûr, que comme beaucoup je suis inquiet, c’est évident, que égal à moi-même et essayant d’être cohérent, j’ai choisi la seule attitude possible pour moi, manifester le 7 mai mon soutien à notre programme et à son porte parole par un bulletin de vote JLM, idée qui je l’espère sera reprise par beaucoup pour manifester notre force, notre détermination à ne rien lâcher, notre refus du libéralisme et de la misère sociale dont il est la cause.
Entre la banque et fascisme, tous 2 historiquement liés d’une manière ou d’une autre, s’impose un seul programme, un seul mot d’ordre… RESISTANCE.
Je tiens d’abord à apporter à Jean-Luc toute l’expression de ma sympathie, mon amitié, mon soutien dans l’épreuve difficile qu’il traverse, sans doute encore plus douloureusement que nous compte tenu de la manière magnifique et épuisante avec laquelle il a mené cette campagne, tant nous avons cru avec lui, que l’heure du peuple était venue… Je tiens à dire à toutes ces équipes, à cette jeunesse extraordinaire comme l’est toujours l’espoir sans cesse régénéré, à ces camarades côtoyés depuis 8 années qui restent pour moi le bain de jouvence qui m’a redonné un espoir formidable, que le travail accompli aux côtés de Jean-Luc dans le Parti de Gauche et qui s’est continué dans cette campagne d’un niveau sans égal est la promesse qu’inévitablement reviendra le temps des fleurs et le goût du bonheur…
Beaucoup a déjà été dit sur l’analyse, sur les responsabilités des uns et des autres, sur les soutiens au libéralisme mortifère de Macron venant des Hamon, Laurent, et autres… Avec la crainte que la CGT s’y mette, ce qui serait pour moi un cas de divorce avec elle, je n’ajouterai pas de commentaires ici…et me limite à redire La situation commande une seule attitude….Résistance
Mais c’est quoi la Résistance, sûrement pas, comme nous l’avons trop fait, l’investissement de nos moyens, de nos militants dans une pratique électorale permanente, constamment en campagne pour le moindre poste de la moindre élection. Même si pour des raisons locales, départementales et quelques autres, j’ai dit que ne participerais pas au scrutin des législatives, ce n’est pas la volonté de faire, au sein de ce qui reste et, hélas pour longtemps, la Vème République, un score de 15 députés dans une assemblée organisée, fait aggravé par l'institution du quinquennat, (autre cadeau PS) pour être le porte voix de la majorité présidentielle qui peut sauver nos idées et notre programme.
Non la Résistance, c’est se donner les outils de lutte face au système, être aux côtés des travailleurs en lutte, des associations, des migrants, des sans papiers, associations de lutte contre le racisme et l'homophobie etc....Il m’en est venu cette nuit un à l’esprit, celui de reconquérir les outils d’information. Nous l’avons vu dans cette campagne, le pouvoir médiatique est l’une ses superstructures du système, nous avons bien mesurer son activité dans la fabrication du phénomène Macron en m^me temps que de déjà longue date, il a a aidé le PS et les LR à faire monter les Le Pen; nous devons nous y attaquer et comment s’y attaquer autrement qu’en investissant nos moyens, nos compétences dans une presse écrite, audio visuelle, numérique, indépendante et démocratiquement gérée. Dans nos cantons, nos villes, tous les journaux locaux ont été récupérés par les magnats, travaillons à une presse décentralisée de Résistance suivant nos aspirations (écrite, audiovisuelle, numérique) et fédérons là… sachant que je ne serai désormais plus jamais élu où que ce soit, la Constituante étant de fait dans les choux et l’âge faisant que mes possibilités politiques sont derrière moi….même si je ne suis qu’un autodidacte, sans doute un piètre rédacteur, je reste disponible pour cette réflexion ici ou ailleurs…..
Je tiens aussi à saluer tous mes amis et camarades du beau Parti de Gauche que Jean-Luc a mis sur les rails un jour de 2008 et que j'ai rejoint peu de temps après. Je tiens à associer à ce salut fraternel, celui qui m'a impressionné dans mes mes premiers mois de Conseil national, notre ami François Delapierre qui nous manque tant. Je voudrais leur dire que nous avons bien travaillé, élaboré années après années un programme, une dynamique, sorti la charte écosocialiste, même si parfois les aiguillages se sont rouillés, même si nous avons collectivement fait des erreurs, celle de croire que le parti n’était voué qu’à créer autre chose au lieu de nous structurer, nous organiser et ne négocier accords ou alliances qu’en position de force, celle de rester dans un Front de Gauche dont nous avions la preuve du dévoiement dès juin 2012, celle d’un congrès de Villejuif que nous avons laissé « interpréter » par l’exécutif sans jouer notre rôle de conseil national directeur, celle de mes propres erreurs liées à ce que je suis, un être sensible aux accusations injustes et qui ne m’ont pas permis un dimanche de 2016, de reprendre la tribune pour dénoncer certains reniements d’une signature ou d’un accord donné quelques jours ou quelques heures auparavant et de rester pour contribuer à fédérer une opposition au sein du CN.
Au moment où va se tenir en fin de semaine un conseil national important, je veux rappeler à mes camarades décideurs que le temps est venu de reprendre en main l’outil merveilleux qu’est le PG, que la nécessité de sa refondation est le point crucial de l’avenir de la gauche, que l’outil existe, qu'il est inutile et qu'il serait suicidaire d'en chercher un autre et que la porte doit s’ouvrir très grande pour que les camarades non adhérents à un parti, fédérés dans cette campagne nous rejoignent dans un grand courant d’adhésion et qu’ensemble nous faisions de ce parti ce qu’il ne devrait pas avoir cessé d’être le parti de la Révolution citoyenne, le parti de la Résistance et de l’Insoumission. Par expérience des années 80, je sais très bien que les anti partis qui foisonnent chez les Insoumis resteront ce qu'ils sonts....des camarades sympathiques, en recherche perpétuelle et errante d'une organisation des inorganisés.
L’élection n’est qu’un outil, notre combat c’est celui de la Résistance au capitalisme, celui que beaucoup d’entre nous n’ont jamais cessé dans les entreprises, dans les quartiers, dans les associations.
Certes nous avons perdu une des batailles, il en reste beaucoup qui peuvent être menées.
Nous sommes dans une guerre de classe et quand l’ennemi s’est installé chez nous, ben nous le savons dans ce pays, la solution n’est pas la collaboration, la solution s’appelle Résistance.