Qualification…J-3
Crédit photo Christian Rodriguez
Dans 3 jours et quelques heures, nous vivrons, je l’espère la superbe nouvelle de la qualification de Jean-Luc Mélenchon pour le second tour de l’élection présidentielle.
Même si nous savons les sondages faux, malhonnêtement exploités et tout compte fait, absolument manipulatoires, force est de constater dans les réunions publiques, les discussions de chaque jour, les échanges sur les réseaux sociaux, la liste des intellectuels qui soutiennent et surtout la hargne multipliée par l’oligarchie, ses media, ses portes-parole, une chance réelle, et espérée depuis si longtemps, de qualification du porteur de notre programme existe. Ne nous endormons surtout pas et dans ces 30 heures de campagne qui nous restent, n’ayons à l’esprit qu’un objectif, convaincre, convaincre et encore convaincre… Rien en effet ne serait plus désastreux que le manque d’une poignée de voix dimanche soir.
A tous mes lecteurs, mes amis, mes camarades indécis encore ce soir, je voudrais dire que bien sûr rien n’est parfait, que j’ai, comme chacun d’entre nous, ma part de doutes, voire de désaccord sur tel ou tel point du programme, sur la stratégie choisie, sur l’avenir du parti qui depuis 8 ans travaille à cette victoire et surtout que ce n’est ni le jour ni l’heure d’en parler, ces débats viendront à leur place et en son temps.
Aujourd’hui je voudrais redire ici et avec force, ce qui motive mon choix de voter aux deux tours Jean-Luc Mélenchon et personne d’autre, quelle que soit la situation de dimanche soir.
Je voterai Mélenchon pour l’homme dont j'ai découvert le courage il y a 27 ans, la clarté et l'honnêteté politique dans le combat victorieux pour le NON en 2005, que j’ai côtoyé depuis 2010 dans la belle aventure du Parti de Gauche et dont la campagne entamée en février 2016 fut ce qu’il peut exister de plus enthousiasmant mais ce n’est pas, à mes yeux, là l’essentiel.
L’essentiel c’est un programme élaboré, publié, diffusé, chiffré « l’Avenir en Commun » dont :
- Le pivot est la remise à plat d’un système à bout de souffle, celui de la Constitution de la Vème République conçue dans des circonstances exceptionnelles, pour un homme exceptionnel qui, modifiée 27 fois, a atteint les limites de ses possibilités et porte en elle les vices d’un régime monarchique, aggravé par l’erreur du passage au quinquennat, qui permet tous les débordements et toutes les impunités que nous avons vécu tant sous Sarkosi que sous Hollande.
- Le programme social correspond aux nécessités d’une situation aggravée par le libéralisme dans lequel s’est fourvoyé le PS, un programme social qui se relance par l’augmentation des salaires, la mise au pas de la finance, le respect de l’égalité salariale des hommes et des femmes, la sécurité sociale intégrale, une réforme fiscale juste et clairement explicitée, une situation économique volontairement dégradée au service des grandes fortunes et du système bancaire.
- La mise en œuvre, sans doute, le point le plus important du programme, de la planification écologique qui menace la planète entière et donc la survie de l’espèce humaine, par la sortie du nucléaire pour laquelle avec tant d’autres je me bats depuis 4 décennies, le passage aux circuits courts de distribution, l’agriculture écologique et paysanne, la forêt, le retour des services publics tant abimés par le PS et la droite depuis 30 ans.
- Une politique sociétale au service de l’humain avec de véritables changements de logiques sur la santé, les addictions, la souffrance au travail, la libre disposition de son corps et de sa vie.
- Et enfin dans une situation internationale incertaine où la paix est gravement menacée, la garantie d’une politique autonome de la France par la sortie de l’OTAN (dans le commandement de laquelle nous a réintégré Sarkosi et que Hollande a maintenu).
Pour toutes ces raisons et parce que rien n’est jamais gagné, les 30 % d’indécis de ce jour se doivent de bien réfléchir, d’éviter l’attitude dangereuse de l’abstention, de savoir que le seul vote utile pour faire barrage à l’horreur que serait la qualification des forces du racisme et de la xénophobie, à l’impasse que représenterait l’hypothèse Macron et le retour au recul social de la possibilité Fillon, il n’y a qu’une solution, un coche qu’il ne nous faut en aucun cas rater, c’est le vote Jean-Luc Mélenchon.
DANS LA SITUATION QUE NOUS VIVONS, DANS LA PRECARITE QUE SUBIT UNE MAJORITE DE NOTRE PEUPLE,
LE TEMPS EST VENU DE RETROUVER LE GOÛT DU BONHEUR.