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50 ans après...
28 mars 2017

Il faut que le PS meure pour que revive le socialisme

Quand très jeune m17523638_1206427629502869_7467086423602286951_nilitant, je me suis trouvé propulsé au cœur de la belle espérance de mai 68, la SFIO était discréditée par ses erreurs, par ses choix dans la guerre d’Algérie, par son incompréhension des réalités sociales de ce temps. Avec mes camarades de la jeune CFDT, avec mes amis du PSU, nous n’avions aucune confiance dans Mitterrand que, très politisés, nous jugions sur son passé de ministre de l’Intérieur. Nous nous nous estimions porteurs de la volonté de construire autour de nos forces, le mouvement révolutionnaire qui mettrait les revendications de mai 68 et notamment le concept autogestionnaire au cœur de notre vie.

Malgré tout, à Epinay, la SFIO disparaissait pour faire place au Parti Socialiste et nous ne pouvions ignorer qu’il se passait quelque chose autour d’une phrase claire, nette, précise « celui qui ne veut pas de la rupture avec le système capitalisme, celui-là n’a aucune place au parti socialiste »

Puis est venu le programme commun, cassé d’ailleurs en 1978 par le PC, puis est venu la victoire de 1981, les communistes au gouvernement, les lois sociales, l’abolition de la peine de mort, la dépénalisation de l’homosexualité etc.… 18 mois de bonheur et certains d’entre nous commençaient à y croire….

Ce fut de courte durée, fin 1982 Mitterrand gracie les généraux félons d’Alger, première fissure. Jospin et le PS protestent mais ne censurent pas…Et est arrivée en 1983 la nouvelle stratégie, imposée par les réalités nous dit-on, l’Europe sociale cède le pas devant l’Europe libérale des marchands, contre Mitterrand nous disent certains, je n’en suis pas sûr, contre Mauroy, je le sais, et nous sommes des centaines à quitter ce qui fut pour moi une erreur de 5 années, le PS.

Récupération de la CFDT par le PS et sa logique libérale, le PSU avait depuis longtemps rejoint le PS pour tenter de satisfaire les visées électorales de son fondateur. Années de recherche, années de perte de repaires, recherche du côté des mouvements alternatifs qui n’ont rien produit d’autre que des déçus errant d’élection en élection en s’accrochant aux partis avec le concept du non-encarté qui serait l’homme libre et pur, recherches du côté du PCF, nouvelle déception avec le constat qu’il n’a pas changé et ne le peut pas, bref je fais ma carrière professionnelle en essayant de trahir mes idées le moins possible et je ne réussis pas trop mal les deux options.

Et puis, enfin, est arrivé 2008. Un membre du PS, Jean-Luc Mélenchon, que je respecte profondément depuis 1989 pour ses qualités et surtout son courage fait le constat que rien n’est possible dans ce parti et le quitte avec des centaines de camarades. Ensemble ils fondent le parti de Gauche sous le concept de Révolution Citoyenne. Je les rejoins peu de temps après et nous tentons de bâtir cet outil indispensable, nécessaire à notre objectif. Je m’y investis au maximum de ce que je puis y faire et nous mettons du vert sur notre drapeau avec la superbe charte écosocialiste. Le rouge de la Commune et le vert e l’Ecologie politique sont désormais et pour longtemps les couleurs d’un espoir retrouvé, d’une renaissance personnelle où se mélangent mes combats de mai 68, de la défense des droits des homosexuels, des combats contre le nucléaire etc.

Jean-Luc porte, du Prado au serment de la Porte de Versailles, la belle campagne de 2012, aux accents de Ferrat et de la France belle et rebelle et notre objectif d’un score à deux chiffres est atteint.Tout est possible pour notre beau parti. La direction nationale du PCF nous y aide grandement par son attitude de casse du Front de Gauche aux municipales de Paris et dans les grandes villes de France. Avons-nous su saisir cette opportunité, nous développer sur les bases de ce que nous sommes, le parti de la Révolution citoyenne écosocialiste ?….Hélas la vie politique n’est jamais aussi simple.

Et puis, le Parti Socialiste, ramené aux affaires à cause de  l’attitude et des positions du Président Sarkosi a fait la preuve ultime des ses choix de 1983, il a voté toutes les lois scélérates que souhaitait le libéralisme européen, il est entré dans la répression des syndicalistes, il a renié tous les faux-engagements écologistes de sa campagne et termine par une rivalité de façade entre deux candidats « stratégiques », l’un qui porte l’étoile ternie du libéralisme, l’autre qui a mission de perdre et surtout de saboter les chances de notre campagne avec Jean-Luc Mélenchon.

Et maintenant ?

Oui aujourd’hui, le choix est clair, il ne peut y avoir d'unité avec ceux qui se sont eux-mêmes condamnés.

Le moment n’est il pas venu, enfin de se poser la question de l’assise du PG à gauche, de réfléchir à tout remettre à plat dans notre fonctionnement, nos statuts, de dire clairement à ces centaines milliers d’insoumis que le sans-parti est une impasse et que nous les accueillons à bras ouverts pour refonder ensemble cette force constructrice d’un autre monde possible et d’envisager dès les élections passées, le grand débat interne nécessaire.

 

Oui aujourd’hui, comme en 1971, il faut que le PS meure pour revive l’espérance du socialisme, aujourd’hui comme en 2008, un parti peut porter l’espoir pour peu qu’il en prenne les moyens, le Parti de la Révolution Citoyenne Ecosocialiste, le Parti de Gauche.

 

 

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