Au nom du triangle rouge que nous portons….
Bien sûr comme j’avais encouragé tout un chacun à regarder cette émission capitale dans le cadre de la campagne, j’ai regardé "Politique" sur France 2 avec écoute attentive.
J’ai hésité pour le titre de cet article avec une autre formule « le courage face à l’abject » car c’est bien de courage qu’il s’agit, celui connu d’un Jean-Luc Mélenchon, calme et déterminé dans la tempête mais dans l’incapacité de finir une seule de ses démonstrations.
C’est ainsi que s’est révélé l’abject, celui de deux « journalistes » qui sont la honte d’une profession où, certes en rédacteur très amateur, j’ai pu côtoyer des professionnels de la chose, souvent bridés, honteux et dégoûtés de ce que leur imposent les directions de groupe, mais qui ont la déontologie de leur beau métier.
Dans leur attitude d’hier soir, M. Pujadas et Mme Salamé ont tout utilisé, d’abord le « je vous mets en porte-à-faux avec Hamon", cette tarte à la crème de l’unité qui bien sûr ne peut se faire que derrière lui…soumission au parti socialiste et au pouvoir oblige.
Puis est venu le sempiternel trio de ceux qui sont nos camarades de combat, de Chavez, Castro beaucoup moins dictateurs que certains amis d’Arabie Saoudite ou autre mais bon, chacun ses choix et de Poutine, l’ami imaginaire qui met nos camarades en prison, tout ceci sur le genre « explique toi mais tu ne finiras pas ta phrase », journalistes qui devraient si la télé publique et le CSA avaient une morale, être sanctionnés, à minima blâmés publiquement.
Et puis l’infâme est arrivé avec M.Lenglet, le tableau d’une connivence des programmes avec le nauséabond, le parti que l’Histoire devrait nous avoir permis d’étouffer dans l’œuf si le PS ne s’y était pas opposé et qui bénéficie lui, d’une autre clémence de la part de l’émission considérée.
Jean-Luc a eu cette réflexion claire et nette : au nom du triangle rouge que je porte, celui de nos camarades déportés, je ne vous permets pas de me comparer à eux».
Ce triangle, je suis de ceux qui, comme Jean-Luc, le portent avec fierté en souvenir des horreurs de l’extrême droite et aussi parce, si par malheur, notre peuple portait ces forces au pouvoir, je suis de ceux à qui, sous cette couleur ou sous un autre, il sera redistribué » et qui n'oublieront en aucun cas la responsabilité individuelle et collective de ceux qui les auront élus où auront permis leur élection.
Je ne parlerai pas des invités, ils ont été choisis et ont joué leur rôle avec cependant une mention pour M.Torreton dont l’attitude a clairement révélé la réalité des préparations biaisées en coulisse.
Bon, laissons là cette boue et à toutes choses malheur est bon puisque les gens ont clairement vu ce coup ci le jeu de ce média et de ces journalistes et que ce jour à 12h06, avec 2819 apports supplémentaires en 24 h, Jean-Luc Mélenchon est crédité de 261 937 soutiens.
Penchons-nous sur le point important du moment au travers de l'un des éléments :
Le problème Hamon/Jadot…
Par un mystère insondable, les proportions d’appels à la sacro sainte unité derrière le PS ont ressurgi des profondeurs de nos medias et de nos réseaux sociaux…
Tous ceux qui doivent des postes au PS, ceux qui ont été trahis et ne se souviennent plus comme EELV, ceux qui depuis une ou deux décennies ne calculent leurs alliances qu’en fonction des postes gagnés ou maintenus pour des raisons financières, comme la direction du PCF, ceux qui n’ont rien compris à la logique de la candidature Mélenchon et qui rêvent de revivre l’erreur stratégique du Front de Gauche appellent à l’unité, taxent d’égo ceux qui veulent réfléchir et pensent, comme si c’était naturel que l’unité ne peut se faire qu’en se ralliant au PS et dans le cas présent, de perdre avec lui. Fort heureusement, notre combat est beaucoup plus élevé que ne le souhaitent ces politiciens calculateurs, il a l'objectif de remettre le monde que ces pieds, de redonner au peuple le goût et la possibilité de maîtriser son destin hors des seules puissances d'argent.
Je ne suis pas un tacticien, si je l'avais été, j'aurais fait une carrière d'élu...je crois à l’honnêteté politique et à la fidélité aux idées, à la constance d’une stratégie collective et je fais confiance à Jean-Luc pour l’aspect tactique de ne pas refuser une rencontre. J’espère simplement, et je le sais capable d’éviter ceci, qu’il n’y aura aucune concession sur le maintien de sa candidature et sur le programme « l’Avenir en Commun » et que les choses devront apparaître comme ce qu'elles sont: ou bien Hamon se retire au profit de Mélenchon ou bien la France Insoumise continue son chemin vers la victoire et basta...
Pour ma part, je l’ai dit et redit, je ne m’occupe pas, pour des raisons locales et nationales, des législatives. Seule la campagne présidentielle et la victoire à la suite de laquelle je reste disponible, fait partie de mes choix. Ceci dit, cette campagne sera sans doute (sauf appel de mes camarades à refonder le PG ce qui semble difficile), hélas et avec tristesse, le dernier acte militant d’une vie vécue avec enthousiasme et émaillée de plus d’échecs que de réussite, l’échec de la construction du mouvement révolutionnaire autour de la CFDT des années 70, la grande déception de 1983, l’échec des alternatifs et l’échec possible de la belle aventure du PG, seul parti porteur de la Révolution citoyenne, mais vie accomplie avec une seule fierté, celle de n’avoir rien cédé à l’honnêteté politique et à la fidélité aux idées.
Ce blog servira donc dans les semaines à venir à apporter ma pierre à la victoire en popularisant les divers chapitres de notre beau programme : « l’Avenir en Commun ».
MT