2008-2017…. C’est la Révolution Citoyenne notre combat
Jean-Luc Mélenchon disait hier midi sur France 3 « je suis content d’avoir mon âge parce qu’il m’a permis l’expérience ». Je suis très loin de sa valeur, de sa culture, de ses compétences mais cette phrase, je pourrais aussi la formuler.
De 1964 à ce jour, je me suis toujours trouvé dans les combats pour un autre monde, un autre rapport social, un combat contre toutes les aliénations, celles imposées à ma classe, celle des exploités comme celles, qui ne sont pas moindres, de la condition faite aux minorités.
Après ces tranches de vie faites d’espoirs, de désillusions, de quelques réussites et de nombreux échecs ou erreurs est revenu l’espoir un soir de 2008 avec Jean-Luc et le Parti de Gauche.
Depuis ce jour je suis investi dans un seul combat qui englobe tous les aspects de ma vie militante, celui de la Révolution Citoyenne, je dois ce bonheur à Jean-Luc et au PG, pour cela je resterai fidèle à l’un comme à l’autre quelles que soient les suites que je donnerai après réflexion et courant janvier à mon investissement.
Ce que nous construisons, ce n’est pas la victoire à la Présidentielle qui n’est que l’étape indispensable au projet global, ce n’est pas la conquête de quelques sièges (et trop souvent à quel prix….) à des élections intermédiaires. Ce que nous faisons n’a qu’un seul but, celui de redonner le pouvoir au Peuple qui doit redevenir le seul acteur de son destin, c’est le concept même de Révolution Citoyenne qui ne finit pas avec la victoire de mai 2017 mais, au contraire, s’accélère avec la convocation de l’Assemblée Constituante. Sur ce point, une seconde demande par procédure référendaire est pour moi, une concession absurde et illégitime, au régime que nous devons abattre.
Pour ces raisons, parce que je crois que nous étions nés pour être ce parti de la révolution citoyenne, j’ai depuis le début et surtout depuis juin 2012, contesté la stratégie du Front de Gauche qui a finalement abouti à ce qui devait se produire. Même si je suis, au fond de moi-même, comme Ferrat, imprégné de « l’idéal qui nous faisait combattre et nous pousse encore à nous battre aujourd’hui » je savais que le parti partenaire qui se prétend seul porteur de cet idéal se comporterait comme il l’a toujours fait, en hégémonie sur le mouvement et en porteur de vérité non partageable. C’est sa conception, son choix, ils sont respectables, c’était à nous de le savoir…
En ce sens, je considère que la stratégie de la France Insoumise est pour la séquence électorale qui nous occupe, la bonne stratégie pour peu qu’elle demeure ce qu’elle est, une stratégie pour les victoires nécessaires de 2017 pour peu qu’aux législatives nous sachions éviter l'illusion des non-encartés et anti partis de tous poils, les phénomènes de cour et les dérives ou alliances dangereuses.
Partout en Europe et même au delà, les peuples rejettent, chacun à sa manière, chacun avec sa réalité, ce vieux monde où la dictature de la finance impose aux peuples souverains, austérité et misère. Ils le font avec leur réalités politiques et il ne nous appartient pas de les juger, nous ne sommes pas donneurs de leçon aux autres peuples.
En France, grâce au PG et à Jean-Luc Mélenchon, une voie, un boulevard dirais-je, s’ouvre pour une concrétisation de ce que nous avons construit depuis 8 années. Le FN n’est pas ici le seul recours car une voix d’exception, un programme réfléchi, élaboré, adaptable est publié et des milliers de militants y sont investis, c'est celui de la France Insoumise porté par Jean-Luc Mélenchon….
La réalité politique de cette séquence est désormais clarifiée.
Regardons à l’extrême droite, La candidate du FN s’enfonce chaque jour dans une vision et des actes au parlement européen anti sociaux, racistes et tout ce qui fait la nature de ces mouvances. C'est la nature même du FN et chacun le sait, je ne prononce pas d'excuses à ceux qui choisissent ce vote car ils savent ce qu'ils font. Du fond des prisons ou de l''exil dans lequel ils nous plongeront, je ne saurais pardonner à aucun d'entre eux.
Regardons à droite : Les primaires du parti dit Républicain ont, et pour moi, c’est un réel bonheur, évacué le sous-marin de l’extrême droite, ancien Président remercié déjà par le peuple français en 2012. Certes sur le terrain social, le candidat ne vaut pas mieux mais il propose un programme de droite, c’est logique et c’est à nous de le combattre. Le Président de la République, candidat naturel du parti qui usurpe le beau nom de socialiste, est poussé au renoncement et ses ministres anciens ou pas vont s’affronter dans une primaire qui ne nous concerne pas puisque tou-te-s sont sur la même ligne politique de droite et de reconnaissance des traités européens dont nous sortirons avec ou sans négociation… Passons sur la candidature sans intérêt du banquier Macron.
Regardons à gauche : les militants du PCF on à une petite majorité renoncé à présenter un candidat, soutenant de ce fait la candidature Mélenchon même si, pour les législatives, la situation est beaucoup moins claire et que les relations avec le PS ne sont toujours pas dénoncées. Reste hélas, les candidatures NPA et LO que pour ma part je regrette tant ce qu’ils pouvaient apporter de radicalité pouvait être important pour notre choix mais bon….
Alors oui, la victoire présidentielle de Jean-Luc Mélenchon est à portée du bulletin de vote
Et, si comme je le souhaite ardemment, victoire il y a, ce sont les suites de cette victoire qui se doivent d’être maîtrisée et là, l’analyse, la maîtrise de la Révolution Citoyenne dépendront inévitablement de la démocratie interne, de l’organisation, de la capacité d’analyse du seul parti porteur de l’idée de Révolution Citoyenne depuis 8 années, notre parti, le Parti de Gauche. En prendrons-nous les moyens ?
Affaire à suivre