2017…. L’HEURE DE LA REVOLUTION CITOYENNE A SONNE-
MELENCHON-PARTI DE GAUCHE-RASSEMBLEMENTS CITOYENS ETC. ETC.
REFLEXION CONTRIBUTIVE AUX CONDITIONS D’UNE VICTOIRE
Je n’ai pas, loin de là, la compétence, le talent, la vision géopolitique d’un Jean-Luc Mélenchon. Que cette contribution soit donc prise comme ce qu’elle est, l’expression du militant que je suis avec son vécu, avec mon engagement au parti de gauche, avec mon choix de soutenir sans adulation excessive, le camarade découvert en fin des années 80 et qui a créé courageusement le beau parti qui peut aujourd’hui, pour peu qu’il en prenne les moyens, porter l’espoir d’une victoire du peuple en 2017.
Qu’il soit également clair, avant ce que j’écrirai sur l’obstacle que représente la stratégie du Front de Gauche, que dans tous mes actes militants, dans mes soutiens de La Havane à Hanoï, de l'accueil des réfugiés du Chili à la lutte pour les sans papiers , de mon respect de la lutte contre l’Espagne franquiste à celui pour la Résistance française, j’ai toujours soutenu et souvent admiré les camarades communistes, ce qui me permet de dire aujourd’hui que je ne confonds aucunement ces militants courageux et leur parti.
Nous sommes dans le carcan de la 5ème République, nous ne sommes pas là pour gagner des élections intermédiaires et nous féliciter d’une progression de 1 point ou déplorer une perte de 0,5, nous sommes là pour renverser la table, permettre le retour du peuple sur la scène de l’histoire.
Ce grand, motivant et nécessaire bouleversement passe indubitablement par le mouvement des masses. Que celui-ci provoque la démission de l’actuel monarque républicain ou que l’échéance normale conduise à une victoire de l’homme ou la femme capable de provoquer une nouvelle Constituante.
Hormis le cas d’une situation de révolution violente, (peu probable en France -est elle souhaitable d’ailleurs ?…), l’engagement révolutionnaire vers la Révolution Citoyenne passe inéluctablement par les urnes dans le contexte de la Constitution qui règne actuellement et donc par un homme ou une femme capable d’emmener l’électorat sur nos choix.
Sur l’échiquier des possibles candidats à la victoire, à mon sens, par son expérience, par sa culture et la force de son verbe, par sa vision géopolitique et par l’espoir qu’il incarne, un seul possède les qualités requises à une telle aventure : Jean-Luc Mélenchon.
Mais il nous appartient à nous, militants de gauche, de ne pas laisser notre candidat seul dans la jungle face à la dictature des conservatismes relayés par les media qui jouent leur rôle de chiens de garde du système, ou au sein des appétits divers de celles et ceux qui, même s'ils nous sont proches, même s'ils sont dans la démarche de la victoire, me laissent pour certains, très dubitatif sur le sort réservé à la victoire quant à la Constituante et à la Révolution citoyenne .
Il nous appartient à nous, militants de gauche, d’appeler sans tarder à une candidature de Jean-Luc, tout en respectant, par simple honnêteté intellectuelle, le fait que la décision lui appartient bien sûr, mais de nous positionner avant que ne se déchaîne la valse des ego qui n’épargne pas notre camp…loin de là !!!
Militants de Gauche est une chose, la victoire ne se gagnera pas sans un parti fort, organisé, mobilisé pour la victoire.
Ce parti existe, c’est le nôtre, le Parti de Gauche et qu’il me soit permis de dire sur ce blog, avec toute la liberté et la responsabilité qui sont miennes, que le spectacle de la campagne en cours pour les élections régionales (dont l’intérêt pour le PG est relatif) ne favorise ni son développement ni sa mobilisation vers le seul objectif important, celui de 2017.
Le Parti de Gauche se doit d'être l'outil de la révolution citoyenne, donc le catalyseur des forces qui conduiront JLM à la victoire des Présidentielles, il doit y développer son expression forte, s'organiser pour, se développer dans le cadre de cette campagne et ne doit en aucun disparaître ou se fondre dans un quelconque cartel de forces politiques ou s'effacer devant un mouvement certes nécessaire quel qu'il soit...
Il nous reste à ce jour environ 18 mois pour atteindre l’objectif d’engagement de la Révolution citoyenne, allons-nous continuer à tergiverser sur le lien parti de gauche/rassemblement citoyen choisi par notre congrès, à faire un retour spectaculaire et suicidaire vers la stratégie qui a échoué, celle du Front de Gauche, ou travaillons-nous à être prêts dans tous les cas de figure pour peser sans ambiguité sur les choix essentiels.
A titre d’exemple, il faut à notre candidat 500 signatures pour être validé, il faut les moyens financiers d'une campagne, ceci ne se fera pas, ce qui serait fatal pour notre parti, sans une mobilisation active et organisée de tous ses militants portant fièrement notre drapeau PG.
-Attendons-nous que dans un cartel de partis (au reste suicidaire) d’autres nous les apportent ou nous mettons-nous en recherche ? J’ai souvenir d’une campagne en 1969 où nous étions dans une situation similaire avec le même type de petit parti… la tâche est difficile mais nous l’avions réussie alors...
- Attendons-nous de rassemblements citoyens où certains ne veulent pas entendre parler de partis, qu’un homme ou une femme élue ou tirée au sort soit en mesure, dans le cadre, je le répète de la 5ème République, de porter l’espoir d’une victoire…Là encore n’est-ce pas « mettre la charrue avant les bœufs » et préférer une défaite du peuple à la victoire de celle ou celui qui, élu, a fait le serment de redonner de suite le pouvoir au peuple ?
Autant de questions qu’il conviendrait de se poser mais surtout auxquelles il est urgent de répondre avant que dès l’échéance des régionales passée, alors que nous aurons perdu ici, gagné là-bas ou plutôt fait gagner à d’autres quelques points, hurlé dans quasiment 90% des régions à la trahison des camarades qui auront rejoint les libéraux du PS (comme nous le savons tou-te-s d'ailleurs...), le système va mettre en œuvre la machine de 2017….
Où serons-nous, nous le PG porteur depuis 2008 de tous les espoirs, si nous n’avons pas pris les moyens d’une autonomie d’expression ? Nous avons démontré dans les luttes notre mobilisation active et permanente, encore récemment dans la manif Air France... Nous avons été capables de grandes actions communes dans lesquelles nous avons été moteurs, nous avons su, lors de la trahison en 2013/2014, être capables de l'exploit de faire une belle campagne et une liste dans chacun des 20 arrondissements de Paris et nous serions incapables de nous mobiliser toutes et tous pour cette étape essentielle de notre combat...
Ne laissons pas à d’autres, au nom d’une improbable coalition, le monopole de notre expression.
Michel Tissier